Comme l’a si bien chanté le grand Eddy, en ce jour, c’était la dernière séquence, c’était la dernière séance et le rideau sur l’été est tombé. Bye Bye les églises, les châteaux, les moulins, rendez-vous à jamais les promenades champêtres, les découvertes des lavoirs et autres puits, les rencontres animalières fortuites, tout cela relève désormais de l’âge d’or.
Ce fut donc la proche église de Senillé, ainsi qu’une partie de la municipalité et un membre de l’assocation qui travaille sur le patrimoine de la commune qui accueillit notre groupe de joyeux retraités et autres, sous la toujours très efficace et agréable férule de notre guide attitrée: Géraldine, à laquelle l’humour, la culture et les yeux bleus pétillants ne firent jamais défaut.
Cet édifice fort ancien, premières mentions dans des cartulaires de 1088, date du XIIème pour sa structure globale, fut grandement restauré au XVème, avec adjoinction d’une nouvelle façade en 1871. Dans la chapelle d’Aux, dite désormais chapelle de la Vierge, se trouve un gisant d’un seigneur d’Aux, lesquels résidaient sur la paroisse, au Bornais, à l’époque où existait bien plus que le seul vestige de pigeonnier qui demeure l’unique trace d’un important complexe castral.
Ladite église est aussi proche d’un important réseau de souterrains que quelques passionnés tentent de mieux comprendre et préserver, faisant ainsi le lien entre les profondeurs chtoniennes et les aspirations ouraniennes du lieu (oui, il faut reprendre les bonnes habitudes et penser au mot du vendredi qui conaîtra sous peu son grand retour). Outre ce gisant dans l’enfeu du XVème, on note un fort bel autel fin XVIIIème en bois polychrome. Je ne puis passer sur la mention de deux vitraux, modestes, offerts en 1865 par le couple Hérault-Creuzé…la boucle est bouclée.
Une fois de plus, une belle visite qui fut aussi l’occasion de croiser quelques jeunes, anciens ou futurs élèves, lesquels ne semblaient pas spécialement pressés d’effectuer leur rentrée, ce que je ne puis m’expliquer.
Fin de l’été (le quoi ?), fin des vacances : la rentrée approche, on ne parle plus que de cela !
La preuve, cet après-midi, votre bonne Vieille Garde et moi-même faisons l’inventaire dans nos salles de cours : on va épousseter les plantes vertes, mettre de l’eau dans les vases (histoire que, si des zélèves nous offrent un beau bouquet de fleurs à la rentrée, on ait de quoi l’exposer ! On peut rêver…), compter les compas (oui, l’art de l’enseignement en Lettres et en Histoire consiste à confisquer leurs compas aux zélèves à tendance brico ou suicidaire, deux pathologies propres à l’adolescent), compter les crayons (variante aux compas : confisquer un crayon qui fait tip-tip-tip pendant une heure, dans la main d’un élève à qui l’on vient de confisquer son compas : les récidivistes, on maîtrise !, eh bien, ça s’avère payant car on n’est jamais en manque de crayon quand un nélève a oublié sa trousse. En plus on récupère des stylos Simpson, trop cool…), compter les livres poussiéreux sur l’étagère, ajuster les affichages, vérifier si on a bien installé un vidéo-projecteur en salle 305 (on se modernise !)…
Et se lamenter sur toutes ces chaises vides, qui n’attendent que lundi 5 septembre pour trouver acquéreur : là, ce sera le grand moment de solitude, celui où le professeur scrute sa nouvelle équipe, cherchant sur chaque nouveau visage ceux des anciens…
Voyons, quelle jeune fille pourrait bien devenir la nouvelle Mazarine ? Celle qui s’est installée au premier rang, bien adossée à sa chaise et qui a l’air d’attendre que le cours commence, qu’on se débarrasse du programme et qu’à la fin, on l’ait, oui ou non, ce brevet (bip !) ? Ah, non, impensable, le modèle Mazarine était unique, on n’en refait pas… Dommage, on s’attache… Julie ? La petite blondinette, là ? Pff, incomparable : Julie était capable de répondre à toutes les questions, même piège… Cette petite blondinette-là hésite, mâche son crayon (un Simpson, sacrilège !!!!).. Hanène réincarnée dans cette jolie brunette ? Non, celle-ci ne cause pas, elle n’a pas l’air très motivée, elle gribouille déjà son cahier : rien à voir avec Hanène, qui visait sa mention.
Décidément… Ah, à ma gauche, un garçon sort une barre de céréales : Lukas ? On a retrouvé Lukas ? Peuh, le gourmand en question manque de pétillant dans l’oeil… Et une seule barre de céréales semble suffire à calmer sa faim : rien à voir avec notre Gargantua… On grogne dans les rangs ? Kévin ? Non, l’imitation manque de charisme : on ne retrouve ni le sourire (le calme après la tempête) ni la vivacité d’esprit de l’original Kévin. On ronfle : Alexandre ? Non, pas assez grand… On s’impatiente : Manon ? Une nouvelle Manon ? On fait tomber un objet et on se cogne en le ramassant : Jofrey ? On toque à la porte avec une heure de retard (sur la séance de deux heures) : Oussama ? On se lève et quitte mon cours en pleine lecture d’une oeuvre magistrale, capitale pour le brevet : Moustoifaïni ? Assani ? Qui osera faire cela cette année ? Personne, si je sors le grand jeu : sourcil froncé et air revêche. Il faut me ré-entraîner : l’été (le quoi ?) a chassé les habitudes de l’enseignante… Les petits nouveaux risquent de trembler dans leurs vêtements tout neufs de rentrée : cela ne durera pas, on le sait, profitons-en pour les observer encore un peu…
A la place de Manatea, un autre blond aux yeux vert-bleus, on ne sait jamais, selon la météo : peu éveillé, la réplique parfaite de ce cher Mana : voyons de quoi ce petit nouveau est fait… La bavarde du premier rang, c’est décidé, ce sera la nouvelle Anissa : pourvu qu’elle ait autant de répondant, d’énergie… Cette place vide : la nouvelle Wahiba ? Pourvu qu’elle ait son joli sourire… Et là, devant, ce brouhaha, cette agitation, un élève qui ne tient pas en place ? C’est du Alex copie-conforme, ça promet… Il va falloir jouer du froncement de sourcil dès les premiers cours. Sans quoi, il se pourrait que cela dure jusqu’en juin à ce rythme-là : et vas-y que je me retourne, que je chuchote à droite à gauche, que j’oublie mon cahier, mon crayon, mes devoirs…
En voici un qui ne fait pas un bruit mais qui observe : le nouveau François, sans doute : gageons qu’il tirera des commentaires en fin de séance.. . Pourvu qu’il ait l’orthographe aussi sûre : c’est une copie plus facile à corriger !
Un petit (un grand) malin a inscrit, tout en haut de mon tableau : “efface-moi si tu peux” : Moustoifaïni est-il de retour?
Chaque rentrée est une sorte de recommencement : chaque veille de rentrée est un déchirement. Drôle de métier. Disons au-revoir à la cohorte 2010-2011, avec qui nous aurons vécu une année pour le meilleur (souvent !) et pour le pire (parfois…). Chers zélèves, voguez vers un avenir qu’on vous souhaite doux et heureux. Nous saurons puiser en la relève le meilleur, comme chaque année. Il faut juste le temps de s’habituer les uns aux autres. Et si la relève n’est pas la copie identique de la classe qui nous quitte, c’est égal : à chaque classe sa personnalité.
Que ce film mérite bien son nom, mais que la bande-annonce me semble, là encore, mal construite. Je ne saurais trop dire ce que j’attends d’une bande-annonce, assurément pas cela. Le ton des derniers commentaires, sur ce blog, me semble bien léger, fort heureusement, je m’y entends pour plomber les atmosphères, rétablissons un peu de gravité, de gravitation même, universelle mon cher Newton.
Le dernier film de Lars van Trier fut remarqué à Cannes, surtout en raison de la polémique qui se fit autour de certains propos du réalisateur. Nous ne revenons pas là-dessus. Les actrices ont aussi reçu le prix d’interprétation féminine, choix que je ne conteste pas, bien que j’ai parfois du mal à en saisir la justification.
La construction du film est ternaire, prologue, premier acte autour de Justine, second autour de Claire. Cependant, dans les 3 parties, la planète Melancholia est présente et surtout on saisit bien que le personnage central reste celui de Justine, sa soeur ne lui servant que de faire-valoir.
Dans la veine d’un film comme The Tree of life, nous somme pris ici dans une phantasmagorie apocalyptique, bercée, normal, par du Wagner, des extraits de Tristan et Iseult pour être précis. Melancholia et son réalisateur savent enchaîner les effets les plus curieux et déroutants sans pour autant lasser ou rebuter le spectateur. Les scènes tournées au ralenti en prologue de film sont les anticipations de moments qui suivent au cours du premier et second acte. Elles sont présentées comme des points de repère essentiels, des instants charnière qui soulignent à la fois l’emprisonnement de l’humanité dans ses rituels, l’embourbement des hommes dans leurs sentiments et leurs contradictions, la vanité et la vacuité de nos existences éphémères qui ne sauraient ignorer qu’elles sont vouées à la destruction.
Tout cela au cours d’un mariage, qui occupe la seconde partie, avouez que l’on peut trouver plus amusant. Le malaise qui nait au cours dudit mariage, fiasco complet on l’aura compris, ouvre la porte à la troisième partie du film. Cette dernière permet un retournement flagrant et interrogateur. On y découvre ce que l’on sait: à savoir que tout être humain n’est finalement jamais connu, y compris, ou surtout, par son proche entourage. On y découvre que les événements font les individus et leur permettent de révéler leurs capacités. On y découvre que la sagesse réside dans l’acceptation de l’inéluctable. On y découvre que folie et sagesse sont bien proches et que le rêve est un bouclier efficace contre l’adversité.
Pour autant, en dépit de tout cela, ce film est empli de sagesse et d’une certaine forme d’optimisme. On peut y trouver des longueurs, les baillements au cours des 2h10 le laissent croire, mais ces dernières ne résistent pas à une analyse un peu plus poussée. Une belle oeuvre donc, pleine de mélancolie, qui cadre tout à fait avec cette fin de vacances qui n’est finalement qu’une fin d’année et le début d’une autre, une sorte d’éternel renouvellement dans ma métempsychose de l’Education nationale.
En cette belle journée de fin d’été, ce qui est assez rare pour être signalé, les quais de ville reprirent un peu des couleurs et de l’animation qui pouvaient s’y trouver jusqu’au milieu du siècle dernier, enfin, avant-dernier. La foule et les animations étaient présentes, le tout dans une atmosphère festive, paisible et sympathique. Tout ce qui était présenté, ou presque, était en lien avec les activités fluviales qui existaient sur nos quais: lavandières, bateliers, marchands etc. N’oublions pas en effet que notre ville fut longtemps un grand port de redistribution des produits divers en provenance tant de l’amont que de l’aval de la Vienne et de la Loire: ardoises, céréales, eau-de-vie, sel, toiles diverses etc. De cette industrieuse activité ne demeurent que peu de choses, assez pour organiser des journées telles que celle d’aujourd’hui, afin que les plus grands retrouvent quelques souvenirs et que les petits s’en créent.
Vendredi 26 août, je suis allée visiter le château des Ormes dans le cadre de l’école ouverte. Ce château nous aurions dû le visiter pendant l’école ouverte du mois d’avril mais l’intendant du château a oublié de nous ouvrir le château ce qui fait que nous n’avons pas pu le visiter à ce moment là.
Le château des Ormes, a été construit par les frères Pussort, oncles de Colbert, en 1642. Il fut agrandi en 1729 par Marc-Pierre Voyer d’Argenson, l’ami des Lumières et des philosophes qui lui dédièrent l’Encyclopédie.
On peut visiter la cour d’honneur, la grande galerie de marbre, l’aile Pussort, l’aile d’Argenson, les salles de réceptions, les anciennes cuisines des XVIIè et XVIIIè siècles ainsi qu’une glacière récemment restaurée du XVIIè siècle. On a pu aussi voir la porte de la bibliothèque du château. Il parait que le bibliothèque était très grande (10000 livres!) mais on n’a pas pu y rentrer. Dans la ferme du château on peut voir un bateau qui est classé monument historique depuis 2002. Ce bateau se nomme SUZETTE II.
Manon.
http://www.youtube.com/watch?v=8WWp5fP86Ig&feature=related
A n’en pas douter je dispose d’un volumineux paquet de madeleines. Il y a tant de choses qui me sont de précieux souvenirs. Tant de choses infimes, de petits plaisirs du quotidien qui font que l’existence peut parfois sembler plus belle ou heureuse qu’elle n’est. C’est assurément pour cela que, voilà plus de 10 ans, je suis tombé amoureux d’Amélie Poulain, et je dis bien d’Amélie, pas d’Audrey Tautou. D’ici à ce que je dise, tel un Flaubert en ses bons jours, “Amélie c’est moi”, il n’y a qu’un pas. Je n’ose cependant le franchir, par modestie, par réalisme, par peur de briser une magie, je ne sais.
Ce film, à sa sortie, fit beaucoup parler, il ne laissait personne indifférent. Les uns s’insurgeant contre cette guimauve mièvre et passéiste indigne de figurer dans les rangs d’un cinéma français digne de ce nom, les autres portant aux nues ce film plein d’espérance capable d’insuffler un nouvel élan à de mornes existences, redonnant un sens à ces riens de l’existence dont je parlais plus haut. On s’enthousiasmait ou on haïssait Amélie. Je l’adorai dès que je la découvris. Tel Phèdre devant Hyppolyte, je la vis, je rougis, je pâlis à sa vue et tout devenait différent, le monde s’écroulait pour renaître, sur une bande-son magistrale, celle de Tiersen, avec ce passage de Barber absolument bouleversant.
Chère Amélie, ces millions d’entrées de par le monde, ces distinctions cinématographiques à n’en plus finir sur les 5 continents, sont-ce là des preuves suffisantes de votre talent ? Je ne le sais. Il faut vous voir, vous découvrir, entrer en votre univers, plonger dans votre vie comme le fait si bien votre main dans les sacs de graines, briser la croûte des apparences comme vous le faites avec celle de la crême brûlée. Savez-vous que depuis ces année de silencieuse admiration, je vous envie ? Je vous envie cette capacité à aimer, à vous emporter, à vous dépenser pour tout le monde, je vous envie cette capacité à vivre et à faire vivre. Merci pour cette formidable jeunesse qui émane de vous, pour cette fraîcheur et ce bonheur, tout était si parfait en ce film, en votre vie, en cet univers créé ou ressuscité autour de vous, jusque dans les moments de mélancolie. La France d’Amélie en effet est-elle réelle, eut-elle simplement une existence un temps, tout cela n’est-il pas simplement le phantasme d’un réalisateur bon-enfant ? Là encore je l’ignore et m’en soucie peu. Ce que je demande au cinéma, c’est de me faire rêver et ce rêve fut splendide.
Qui ne connaît pas encore Amélie? Précipitez-vous à la bibliothèque, le DVD est rarement, disponible, cela aussi c’est un signe. Seul bémol en cet article, la bande-annonce n’est pas à la hauteur du film, mais, est-ce une surprise?
Clore cet “été” par une photo symbolique de ce qui fut la fin de la classe media : avec les derniers irréductibles prêts à en découdre avec le vélo, les intempéries, les horaires… pour passer encore un peu de temps avec Papa Mastorgio, avant qu’il ne devienne définitivement “l’ex-prof”. Manon et Jofrey : mais vous connaissez l’aversion de Manon pour les photos. Ou bien floutée ? Alors, on a eu Jofrey.
Personne ne s’étonnera du parapluie…
Cet après-midi, dans le cadre d’Ecole Ouverte, ce fut la visite du château des Ormes. Avec Max, futur sixième. Mais avait-on le droit de prendre Max en photo ? Dans le doute, non. Pourvu qu’il n’ait pas pris peur, en tous cas, en fréquentant les énergumènes évoqués ci-dessus.
En ce mardi de fin d’été, un petit détour par deux proches châteaux sis en la commune d’Availles nous était proposé. De ces deux demeures nous apprîmes assez peu de choses en dépit de la volubilité et de la sympathie des propriétaires. Une demeure des XVème et XVIème d’un côté, vestiges d’un ensemble plus vaste mais largement démembré, intégré dès ses origines au XIème siècle au système défensif de la ville de Châtellerault. De l’autre un château datant de 1875, façade rajoutée sur une maison de maître du XVIIIème siècle, disposant de curieux bâtiments d’exploitation dont des chais d’inspiration typiquement bordelaise. Notons que ce fut aussi la résidence, comme locataires, de la famille de l’actuel maire de Châtellerault, dont la propriétaire nous a révélé avoir trouvé, au grenier, les devoirs de vacances!
Ce fut un agréable moment de promenade au milieu d’un vaste parc, dont on peut juste regretter qu’il n’ait pas permis de plus profiter de la
quiétude de la sylve en raison de la taille de notre groupe, rançon du succès de ces journées de découverte.
Oui, déjà la fin de ce qui devait être l’été, en ce vendredi où les températures culminèrent à 20 degrés et où la pluviométrie se montra fort généreuse, nous étions en droit d’en douter. Pour un peu nous aurions pu entendre les autochtones et autres indigènes s’écrier “c’est un temps de rentrée”. De fait, pour le modeste enseignant que je suis, dans la mesure où vendredi prochain aura lieu ma journée de pré-rentrée officielle, il s’agit, en toute logique, de ma dernière citation des vacances, j’ai bien dit officielle, afin de me caler sur les vacances des zélèves je veillerai assurément à en ajouter une autre.
Pour être en accord avec la saison, avec le moral de certains aussi je pense, voici un extrait de Tristan l’Hermite:
Le Temps qui, sans repos, va d’un pas si léger,
Emporte avec lui toutes les belles choses:
C’est pour nous avertir de le bien ménager
Et faire des bouquets en la saison des roses.
Nous retrouvons des figures et des sentiments assez classiques exprimés face à cette fuite du Temps, obsédante, déprimante, attendue, redoutée, en fonction des âges de la vie. Quoi de commun, en effet, entre la perception du Temps par un enfant, un adolescent, un adulte ou un vieillard ? Entre ceux qui voudraient en voir la course s’accélerer, pressés d’être grands et ceux qui font le décompte des fragiles instants qui leurs sont octroyés, comme un sursis, avant la mort.
Nous avons tous, en fonction de multiples critères liés à nos histoires personnelles, une manière bien spécifique d’aborder le Temps et sa course folle. Pour reprendre une image venue de Chine je dirais qu’il n’en demeure pas moins que nous sommes tous sur le dos d’un cheval en train de sauter un précipice.
Aussi, peu importe, lorsque l’on est vivant, peu importe la course du Temps, du temps nous en avons encore un peu, beaucoup, qui sait? Peu importe de savoir, ce qu’il faut c’est vivre, tout simplement, profiter du temps, pour voir ses amis, sa famille, de belles choses, de belles fleurs, se faire des souvenirs pour les jours où se déplacer ne sera plus possible, dire que l’on aime lorsqu’on le peut encore, manger de savoureux aliments qu’un futur régime de maison de retraite interdira etc.
Surtout, il faut savoir, c’est très difficile, trouver à chaque instant de notre vie ce qui le rend exceptionnel et digne d’être vécu. Le Temps qui s’écoule procure des satisfactions différentes que l’on soit jeune ou vieux, il faut simplement apprendre à accepter qu’après la jeunesse vient la vieillesse, que les fleurs fanent, que les arbres meurent, que les pierres s’effritent et lorsque cela est accepté, il est plus facile de vivre le Temps qui passe.
Le petit train de la Rhune est le premier train de montagne à crémaillère. Il a été construit en 1924, il roule à une vitesse de 8 kilomètres par heure. Il gravit 905 mètres de dénivelé en 35 minutes. Du haut de ses 905 mètres d’altitude, la Rhune offre l’un des plus beaux panoramas. On peut voir l’horizon sur 360 degrés. Il nous promène sur les sommets des Pyrénées, la côte basque, l’océan Atlantique de Saint Sébastien à Biarritz.
A la Rhune, on peut apercevoir des Pottok. Le Pottok est un petit cheval basque qui vit en liberté sur les massifs. On peut aussi voir des Manech qui sont des brebis de petite taille. Nous aurions pu voir un très beau paysage mais voici le résultat.
Manon.