Quand on sort de chez soi, on monte la tête bien haut et on marche en regardant devant soi. On marche avec nos cartables sur notre dos et nos tristesses dans le coeur. Le sourire à nos lèvres en ignorant les critiques des autres, car on se dit que personne n’est parfait et que c’est pas le coeur qui parle mais la jalousie.
On arrive dans une grande cour, une grande cour de récré hétérogène où on touve de tout (dans tout le sens des mots). On se retrouve tous ensemble, contents, joyeux, en entendant les autres parler en se disant et en se posant une seule et unique question : ” Pourquoi je ne suis pas comme elle (ou lui) ??? Mais elle (ou lui) a quoi de plus que nous, une mère, un pére, un frére ou une soeur ? Quoi ? A part une histoire d’amour ou une plus belle paire de chaussure !!
Mais, au fond, qui dit qu’elle (ou lui) ne nous montre pas que le bonheur et ne nous cache pas le malheur ?? On ignore tous les plus belles choses qu’on a autour de nous et on s’intéresse aux choses inintéressantes que l’on ne possède pas !!! Mais peu importe : pourquoi nous les voulons, ces choses LA ??? Puisque, à la fin, on veut tous le même et l’unique rêve ; “”Rendre fiére nos êtres chers””.
Eh oui, on grandit tous sans pouvoir se retourner, sans plus pouvoir revivre ces souvenirs et ces jours horribles. Tout passe mais rien ne s’oublie, on a tous une histoire gravée dans notre coeur, ou une blessure qui ne veut pas cicatriser ou une fleur qui ne veut pas faner. On est peut être différent mais on a tous des défauts comme des qualités, ou du bonheur comme du malheur.
On entend, ici et là, interviewés au hasard des flash d’informations télévisées, des français se plaindre des hommes (ou femmes) politiques et déplorer leur égocentrisme, voire mépriser leur personnalité. Les JT regorgent de ces témoignages (on appelle cela des micro-trottoirs) de citoyens français… Les réactions sont parfois déroutantes : la critique est aisée, et aucun homme politique ne trouve grâce aux yeux de personne…
Ne tombez pas, chères zélèves, dans ce défaut propre aux gens ordinaires (entendez par là ceux qui ne s’engagent pas en politique) qui critiquent tout et tous, toujours, sans jamais s’engager d’aucune sorte, sans même aller voter eux-mêmes parfois : parce qu’ils pensent que “cela ne sert à rien !”. Au contraire : chaque vote est une voix qui s’élève pour se faire entendre !
L’engagement politique demande du temps, de la bonne volonté, de la maturité : au-delà de l’égocentrisme qu’on reproche à nos politiciens parvenus au sommet (les candidats aux élections présidentielles), il est une valeur que chacun d’eux respecte -du moins, souhaitons-le !- avant tout : la volonté de faire respecter la démocratie et de maintenir cohérente la République.
Sans leur engagement, il ne serait point de démocratie : n’oublions pas ce principe.
Tous les partis politiques, toutes les associations vous diront la difficulté de recruter des bonnes volontés, des gens prêts à s’engager, à défendre une cause.
Les politiciens sont rémunérés, eux, objecterez-vous, certes, très bien, sans doute : en fonction de leur degré de responsabilité.
Combien d’entre vous souhaitent entrer en politique ?
Nos hommes (et femmes) politiques nous offrent cette année et jusqu’en mai prochain, un ballet d’ego, dirons-nous : le spectacle sera tourné en dérision par nombre de nos concitoyens. A moins d’être un Indigné (c’est un engagement politique !), et de savoir argumenter de façon raisonnée sa critique de l’Homme Politique, mieux vaut parfois s’informer, croiser ses informations afin d’en vérifier la vérité, avant de mépriser l’homme qui s’engage en politique.
Quel drôle de spectacle, tout de même, que ce mépris déversé sur la voie publique, aux micros des media !
Repensons aux fameuses larmes de Ségolène Royal, dimanche soir, à l’issue des résultats des votes au premier tour des Primaires socialistes : les larmes de la femme, plus que de la candidate (un homme politique -une femme-, c’est fort et retient ses émotions), jugeant décourageant ce piètre résultat après autant de travail au service d’un parti, autant de don de soi au service des citoyens. C’est ce message-ci qu’il faudrait peut-être davantage méditer. Quelle que soit notre appréciation des valeurs portées par cette candidate, quelle que soit notre appréciation de sa personnalité.
Les zentorchonéidés de l’an dernier se souviennent avoir rencontré à deux reprise Bernadette Vergnaud, députée européenne : cette femme politique avait expliqué les motivations de son engagement politique par la volonté de se mettre au service de la république afin de défendre ses couleurs.
Petit exercice ? Essayez donc d’observer les hommes politiques cette année : et tentez de comprendre le message qu’ils vous adressent, puisque vous êtes de futurs (proches !) citoyens !
Ce mot servit de mot de passe aux membres de Gryffondor pour pouvoir rentrer dans leur salle commune, oui, mais dans quel tome?
Bien, ceci étant dit et mme A. étant lancée sur la piste, après tout, il en va de sa réputation de spécialiste en potterologie, revenons à ce mot du vendredi.
Notez que j’aurais pu utiliser le terme de falbala, pourquoi? Dans le cas de notre premier mot, il désigne des propos frivoles, dans le second il s’agit d’ornements de tissus en général au bas des robes. De grâce ne hurlez pas, et Dieu sait que les filles peuvent hurler fort, je ne jette pas l’opprobre sur le Torchon et sa rositude, (je plagie, mal, celle qui aurait pu remplacer Martine Aubry) je note juste un ton qui demeure très rose, très narcissique dans les productions actuelles. Je note aussi qu’un appel est lancé à plus de profondeur dans vos réflexions.
J’aime la légerté et les discours badins, un reste du Grand siècle, mais la légerté n’est appréciée que lorsqu’elle repose de la réflexion. Les falbalas ne le sont que lorsqu’ils alternent avec des tenues plus sobres. Le rose de Barbara Cartland lassait car il était permanent. En outre, certaines d’entre vous ont expérimenté que l’on peut être en panne d’inspiration, à trop utiliser le même filon de réflexion.
J’en appelle aussi à un peu plus de diversité, prenez le risque de sortir des sentiers que vous connaissez bien, le but de cette option est aussi de vous permettre de découvrir de nouveaux horizons, que tout cela se fasse naturellement en préservant votre fraicheur, votre enthousiasme et votre participation.
Encore une Une de Libération sur les Primaires socialistes (second tour des élections dimanche : si vous avez suivi, c’est Martine Aubry et François Hollande qu’il faudra départager pour savoir lequel se présentera aux élections présidentielles en mai 2012).
Cette Une-ci fait référence à celles dont nous parlions vendredi dernier.
Chères zélèves,
Je ne serai pas des vôtres ce matin : une séance d’option media à l’eau ! Mon petit garçon, Charlélie, est malade et je le garde à la maison aujourd’hui. Ce sera une journée maman, non pas une journée prof !
Pour vous, ce sont deux heures de liberté gagnées.
Oui, mais : et le gâteau de Stella ? Et les articles dont nous devions débattre ? Et la lecture en avant-première de Pink Paillettes n°11 ?
Autant de douces tâches à reporter…
A moins que vous ne profitiez de ces deux heures pour travailler sur le Torchon en autonomie : voilà une idée séduisante ! Vous pourriez écrire, je ne serai jamais loin de mon ordinateur et pourrai publier (le temps d’aller chez le médecin, ce serait une coïncidence si j’obtenais un rendez-vous exactement sur le créneau media…) presqu’en direct… N’hésitez pas !
En ce qui concerne le Pink Paillettes, Mme Grollier a autorisé sa diffusion : je transmets donc la maquette telle quelle (plus de modifications possibles !) au secrétariat : les photocopies seront prêtes lundi. Nous aurons donc à plier les photocopies en petits livrets (petite séance de pliage à prévoir : en une demi-heure, les 700 exemplaires seront pliés si vous mettez toutes la main à la pâte !) et à organiser la distribution avant jeudi prochain.
Autorisez-vous la diffusion de vos articles sur l’amour et dois-je les signer de vos prénoms ou pseudonymes ou signer “annonyme” pour chaque article ? C’est ce que j’ai fait pour le moment : “anonyme” ou “TitePoète”, ou “Petite Etoile”. Imène, Aminata : que préférez-vous ?
D’ici là, quelques pistes pour écrire : j’ai diffusé en rubrique “la revue de presse du Torchon” des articles auxquels vous pouvez réagir : sur les mariages mixtes, sur la photographie de presse, sur l’actualité… A vous de vous emparer d’un sujet et de composer un article. Je serais (très) fière de vous si cette séance media sans professeur n’était pas une séance chômée…
Bonne journée, bon week-end, et à lundi !