et tout est dépeuplé, disait Lamartine.
Au risque de faire du réchauffé, je n’ai pas fouillé les archives du Torchon afin de savoir si j’ai déjà “servi” cette citation, voici celle avec laquelle je souhaite clore cette année. Comme toutes les autres elle eut son lot de moments forts, heureux ou pas, sonores ou pas, avant tout car l’adolescence est l’âge propice à ce type de manifestations. Au fil des jours, sans que nous nous en rendions compte, ni vous ni ous, des liens se tissèrent, autour de bons et de mauvais souvenirs et moments, mais ce furent des liens, et c’est ce qui compte. Et puis voici qu’au terme de ces quelques mois, c’est le grand saut pour vous, à la fois dans les vacances et vers le lycée. On a beau dire, il me semble que nous nous attachons, ou que du moins nous nous habituons à ces rendez-vous qui habillent le coeur, malgré tout, là aussi, et on ne se pose pas la question en cours d’année de ce qui surviendra en fin d’année, l’objectif, avec les 3è, c’est le brevet et le lycée, avec les autres on ne se tracasse pas, on sait qu’ils sont là pour 4 ans, qu’on les croisera dans les couloirs l’an prochain, même si on ne les a pas en cours.
Et puis, là, subitement, en quelques heures, tout cesse, tous disparaît, tout s’arrête. Et je demeure persuadé que certaisn élèves aussi trouvent cela brutal, il y a un grand vide, plus de collège! PLus de tenues de profs à observer, plus l’occasion de rire de leurs petites manies ou tics oraux ou physiques etc.
Allons courage, dans deux mois vous retrouverez des salles de cours, de nouveaux profs à observer et c’est là que vous vous rendrez compte à quel point nous allons vous manquer, si, si, vous allez voir! En attendant, bonnes vacances à toutes et à tous, bonne poursuite d’études ensuite.
Chères zélèves qui allez passer (enfin !) votre brevet des collèges, je vous salue.
Première épreuve ce matin : la plus importante, l’épreuve capitale, la plus noble, la plus belle, la preuve, elle dure trois heures et les autres seulement deux (!) : le français. Ah, la belle épreuve que voici, que voilà : elle vient couronner une année de cours merveilleux, de lectures toutes plus enrichissantes les unes que les autres, de réflexions sur soi, sur le sens de la vie, sur l’existence de l’autre…
Non, vous n’avez pas vu votre cours de français sous ces angles-là ? Ah ? Bon… Nous sommes donc bien peu de choses… Moi qui rêvais de vous porter vers l’amour de la lecture, la vraie, pas celle de Closer ou de magazines people en tous genres, moi qui rêvais de résoudre toutes vos difficultés orthographique, grammaticalesques, syntaxicalesques et vocabulériennes… d’un coup de baguette magique, peut-être…
Un an n’y aura pas suffi, mais je vous sais, je le crois, en bon chemin et, comme vos aînées, c’est lors de vos années lycée que la graine qu’on a semée ici va germer et donner vie à une magnifique fleur parée de mille couleurs : vous nous reviendrez cultivées, lectrices d’Hugo (oui, Victor…), de Rousseau, de Proust même peut-être (M. Mastorgio en rêve, Proust est son idole), de Flaubert (ah, cette brave Emma Bovary…) assurément…
Quand nous déciderons-nous donc à demander une mutation en lycée, ma Bonne Vieille Garde, pour y suivre nos chères têtes brunes-blondes-rousses ???
Quoi qu’il en soit, ce matin, épreuve capitale pour vous, mesdemoiselles : et pour assurer jusqu’au bout ma mission, derniers conseils (les mêmes que ceux que j’ai répétés inlassabement au fil de mes cours..) :
– reformulez la consigne
– rédigez vos réponses en écrivant des phrases correctes
– justifiez vos réponses en citant le texte
– soignez la présentation de votre copie
– veillez à votre orthographe
– n’écrivez pas trop petit (ni trop gros)
– pour la rédaction, faites des paragraphes et s’il y a un dialogue à insérer, pensez aux tirets et aux retours à la ligne
Que dire encore ? Mama mia, je ne sais plus ! Soyez douées, soyez riches, soyez inventives : réussissez !
Je vous embrasse, juste pour vous souhaiter bonne chance…
Votre professeur, un peu “en stress” (comme vous dites) à l’approche de l’ouverture des sujets…
Bon courage à tous pour demain et vendredi et en espérant que tout se passera bien. 🙂
Hier soir, l’unique représentation de l’adaptation de L’amour médecin (une comédie de Molière) a eu lieu au Nouveau Théâtre : félicitations à tous nos zélèves acteurs, qui ont mené au bout ce pari. Dire un texte classique, même légèrement adapté, n’était pas facile.
Je crois pouvoir affirmer que les spectateurs ont apprécié la prestation : avec peu de décors, des costumes de bric et de broc, vous avez réussi à donner du sens et de la vie à ce texte. Chapeau.
Si le jeu de M. Mastorgio vous a emportés dans son élan (je pense à sa réplique tonitruante : “je suis contre elle dans une colère EPOUVANTABLE”), c’est tant mieux : vous avez, à mon sens, donné beaucoup hier, et en répétition, et davantage encore en représentation.
Un grand merci à vous, sans qui ce spectacle n’aurait pas été. Bon repos, bonnes vacances, et au plaisir, espérons-le, de vous retrouver à la rentrée.
A la demande de monsieur Dargenton et de monsieur Charpentié, voici un article sur le club aéronautique du collège, qui a eu lieu lors des journées portes-ouvertes du collège. Alors attachez votre ceinture, mettez votre casque et direction l’infini ! (enfin, techniquement on a découvert que l’univers avait peut-être une fin…enfin bref !)
Dans cet atelier, encadré par M. Charpentié, on fabrique des fusées à eau et à air comprimé ! Tout d’abord une question : Comment marche une fusée à pression (eau ou air) ? Simple : on injecte de l’air ou de l’eau grâce à une pompe. Le gaz ou le liquide se compriment à l’interieur du réservoir de la fusée, fermée hermétiquement, ce qui y fait augmenter la pression à l’interieur. Après le décompte, on tire d’un coup sec le bouchon qui fermait le réservoir et l’air ou l’eau sort, projetant la fusée en l’air. Malheureusement, la trajectoire et l’atterrissage sont incontrôlables ! (je crois qu’il y a encore une marque sur le volet de la salle de M. Mastorgio). De plus, elle éclate en mille morceaux après avoir touché le sol. Elle n’a fait qu’un court vol (30 m). Comment rectifier les défauts de cette fusée primitive ?
– Elève 1 : Pour que la trajectoire soit rectiligne, il faut empêcher le vent de la diriger à sa guise, et donc la rendre plus aérodynamique. Le vent aurait moins d’adhérence à la fusée et ne la dévirait pas.
– Elève 2 : Pour ça, il faut faire comme sur les vraies fusées : lester son nez, et y ajouter des ailerons.
– Professeur : Pour les ailerons on se servira de Charly robot (machine qui découpe des pièces dans du plastique grâce à un ordinateur), et pour le poids, on ajoutera un autre réservoir plus petit à l’avant de la fusée, dans lequel on ajoutera du sable, de l’eau, des chutes de morceaux de plastique, de façon à l’alourdir.
En trois heures, les mises à jours sont faites et testées. La fusée vole droit, haut et loin… puis retombe et se splashe littéralement…
Il faut absolument rectifer cet atterrissage meurtrier sinon les Astronautes vont se transformer en Thanatonautes !
– Elève 1 : Pour l’atterissage, on pourrait fabriquer un parachute .
– Elève 2 : oui, mais ce parachute ne doit pas gêner pendant le vol. Il doit donc sortir à un certain moment.
– Professeur : Pour ça, on pourrait fabriquer un système basé sur un minuteur qui ouvrirait une trappe une fois le laps de temps écoulé.
Aussitôt dit, aussitôt fait ! Un système est élaboré en classe puis testé le lendemain. Le parachute fait en sac poubelle ralentit parfaitement la chute de la fusée. Malheureusement, il suffit d’un coup de vent descendant pour bien amocher notre bolide.
– Elève 1 : On pourra améliorer le fuselage
– Elève 2 : Oui, une fusée solide resiste mieux aux chocs !
– Professeur: Pour ça il nous suffira de coller des morceaux de mousse autour de la fusée pour absorber les chocs.
Après deux heures d’élaborations fructueuses, nous essayons les nouvelles fusées. Elles volent haut, et ne se font pas pulveriser à l’atterrissage. MAIS un problème persiste ! Comment les faire voler plus loin ?
– Elève 1 : Les fusées à air ne volent pas longtemps car elles se vident trop vite, et les fusées à eau sont trop lourdes
– Elève 2 : Et si on essayait les deux à la fois, moitié eau, moitié air ?
– Professeur : Oui, mais n’oubliez pas de respecter les normes de pressions que j’ai fixées afin d’éviter toute éxplosion de fusée : 2 bar avec de l’eau et 2.5 bar avec de l’air ! Avec les deux, faites à deux bar seulement !
L’expérience est un succès ! La fusée a atteint la hauteur du bâtiment du collège et atterri à 45 mètres de la zone de lancement ! Elle semble en un seul morceau et les Astronautes vont bien !
Pour nous récompenser de cette performance, M. Charpentié nous emmène voir l’aérodrome de Châtellerault ! Nous avons même pu monter dans des avions biplace ! Le Président du club d’aviation nous fait un petit cours sur les avions, la façon de les diriger, les grades pour pouvoir voler (ils recrutent même à seize ans !!!). Semaine très enrichissante et magnifiques records :
– Le plus gros crash : 80 pourcent de dégats : à reconstruire intégralement (oups…)
– la plus longue distance parcourue : 47 m (waaaah !)
– la plus courte : 50 centimètres (zut !)
– la plus grande hauteur atteinte : 2 M plus haut que le troisième étage du batiment ( O.O )
– la plus petite : 1m ( -_-‘)
– le plus long temps de vol : 15 secondes
Voici quelques souvenirs en images et vidéos :
Essai de lancement :
En cette fête du cinéma, il faut tenir la grande forme pour enchaîner les films. Je débutai ce jour avec Blanche-Neige et le chasseur. Version revue et adaptée de ce classique de la littérature enfantine, au demeurant admirablement analysé, comme les autres, par Bettelheim dans son ouvrage sur les contes de fée. Version longue, ici, de plus de 2h, qui passent assez vite. Les acteurs, surtout la reine, sont bien campés, l’aspect héroïque et fantaisie est fort bien rendu et les effets spéciaux, point trop nombreux, servent judicieusement le film, au cours duquel j’ai noté une amusante référence à un passage de Princesse Mononoké, avec le grand cerf blanc, esprit de la forêt. Un agréable moment de divertissement qui pourrait sembler éloigné de la réalité du conte mais qui, au contraire, se trouve bien rapproché de la noirceur initiale de ce dernier.
Mais la pépite de jour ce fut bien le second film. Bienvenue parmi nous. Un artiste sur le tard, en pleine dépression, d’ordinaire grognon mais ici totalement détestable. Confronté aux problèmes d’une autre, alors que lui est censé tout avoir pour être heureux, bien que ne parvenant pas à l’être, il va lui falloir envisager autrement certaines questions de la vie, de la mort, de l’amour. De cette rencontre improbable, avec une adolescente jetée sur les routes par sa propre famille, et quelque part dangereuse pour lui, la rencontre, pas l’adolescente, naissent des situations de conflit, des situations de doute, des situations d’attachement. Tout est joué de manière admirable ici, enfin, les rôles principaux, les seconds rôles me semblèrent parfois mécaniques dans leurs interprétations. Les sentiments mis en avant sont loins de la mièvrerie, même si parfois on frôle le cliché et la bande son, très discrète, apporte une touche en plein accord avec les images. Surtout, quel plaisir de voir si bien mise en avant l’ambivalence et l’imbrication des sentiments de bonheur et de malheur, preuve incontestable que l’exception culturelle française l’emporte toujours sur le manichéisme à l’américaine.
Le n°14 de Pink Paillettes est prêt : grâce à Océane Miss Glamour et Alyssia, qui ont saisi les textes, nos quatre pages sont bouclées ! Vous aurez le loisir de découvrir ce numéro spécial “être ou paraître” le jour du brevet des collèges : ce sera notre cadeau…
Si j’avais réussi à insérer ici le fichier PDF des quatre pages, ou à insérer sous format jpeg les quatre pages (et non pas uniquement la Une !), vous pourriez déjà le lire… Monsieur Big Administrator saurait-il m’aider ???? Mes compétences en informatique sont vraiment limitées…
En attendant, chères zélèves, révisez sagement vos règles d’orthographe : d’où je vous écris (au bord de la mer, dans un camping), ma petite voisine de mobilhome révise activement pour son brevet : hier, après la plage, c’était dictée ! A l’apéritif, révision des règles d’accord du participe passé avec ou sans auxiliaire… Cela m’a amusée, je vous imagine mal (pourquoi ?) passer un week-end aussi studieux, mais je peux me tromper… 😉
Bon courage à toutes !
PS : Et voici la version pdf tant désirée : https://blogpeda.ac-poitiers.fr/coll-sand-media/files/2012/06/pink-paillettes-14-philo.pdf
Vendredi, de 12H à 13h, lors de la séance media, nous avons eu un cours de philo présenté par M.Santa Cruz. Le sujet du rendez vous était ” L’ Etre et le Paraître”.
Pour ma première séance de philo, j’ai trouvé ça vraiment bien, c’est un bon moment pour donner ses idées et s’ exprimer.
J’ai hâte de être en terminale pour découvrir un peu plus tout cela. 🙂
Dernier cours de Dp3, super année, on a appris beaucoup de choses.
Bonne ambiance de classe
C’est en repensant à un film que j’aime beaucoup et conseille à tous, la tête en friche, que je me suis dit que le mot de ce jour avait toute son importance. Je souhaite en effet revenir au sens premier qui est le sien, afin de la réhabiliter, tout comme il me fut donné de le faire avec le terme de ringard.
Les vacances se profilent, fort studieuses pour moi, assurément moins pour les zélèves, qui, come à leur habitude, vont se laisser aller à leur penchant naturel d’ado., comprenez paresse et procrastination. Ils laisseront le terrain de leur esprit en jachère, dans le mauvais sens du terme, c’est à dire sans occupation, à l’abandon, envahi d’adventices.
Cependant, la jachère n’est pas un temps de repos, mais un temps de préparation et ce terme rural convient aux terres qui, bien que ne portant pas de cultures, sont entretenues par l’agriculteur. C’est pourquoi la jachère n’arrive pas en fin d’assolement, c’est-à-dire de rotation des cultures, mais en tête de culture.
De la culture des champs à la vôtre, un seul pas, que je franchis allègrement, puissent donc ces vacances être pour vous tous, chers zélèves déjà anciens, un temps de préparation à l’année prochaine, avec des lectures, des révisions, afin que vos futurs professeurs, éblouis, puissent faire croître encore les graines semées en vos jeunes cerveaux.