Déc
19
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 19-12-2012

Non, ce n’est pas un match de foot ! Mais une forme de travail de mémoire : le concept vous sera enseigné lors de votre cours d’Histoire sur la seconde guerre mondiale et lors de vos cours sur les génocides.

La France et l’Algérie ont un passé commun douloureux : la guerre d’Indépendance, violente, sanglante, traumatisante. Et si proche encore dans le temps que l’historien Mastorgio dira qu’il est encore impossible d’en parler sans émotion : ou quelque chose d’approchant, je lui laisse la parole sur ce point…

Je vous renvoie, chers zélèves entorchonéidés, à la lecture du très bel article que les zélèves d’option media avaient rédigé sur le sujet voici un an : à lire ci-dessus, sous le titre “Le temps est venu de la réconciliation”.

Votre sentiment nous intéresse,  vous qui, filles et fils, petites-filles et petits-fils d’émigrés algériens, êtes nés en France, ou avez émigré en France voici quelques années : quel regard portez-vous sur cette réconciliation ? Sur votre double culture ? Nous en mesurons, nous enseignants, la richesse, mais quel est votre sentiment personnel ?

A voir ce jour, dans Libération, un film sur le sujet, réalisé par des zélèves d’orignine algérienne : http://www.liberation.fr/societe/2012/12/18/on-est-des-algeriens-en-france-et-des-francais-en-algerie_868560

Chers zélèves,

Vendredi, c’est le grand jour : les oraux de stage ! Vous avez, en 3ème2 comme en 3ème3, préparé votre rapport de stage écrit, certains ont réellement pris ce travail d’écriture, de conception de dossier avec sérieux, application, voire un certain enthousiasme qui m’a agréablement surprise. La préparation orale vous intimide : c’est normal. Le trac, M. Mastorgio vous le dira, est signe de talent ! Il vous rappellera la célèbre pique de Sarah Bernhard à une comédienne débutante qui se vantait de n’avoir pas le trac : “Cela viendra avec le talent !”… . Mastorgio est friand de cette référence…

Je vous félicite donc pour ce travail d’écriture : et vous encourage à bien préparer votre prestation orale.  Et vous rappelle que vous pouvez venir habillés de façon plus élégante qu’à l’accoutumée. A journée hors du commun, habits de lumière ! Vos professeurs, eux-mêmes, feront cet effort…

Déc
18
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 18-12-2012

Chers zélèves,

Drôle de bonhomme, ce Fénelon rencontré dans le cadre du cours de français, non ? Une conception archaïque du statut de la femme ! A replacer dans son contexte, bien entendu.

Intéressante remarque de nos chères O. et S., pour qui la tradition, la culture, offrent la perspective d’une vie de femme au foyer : élever les enfants, les éduquer, tenir le ménage. C’est une promesse de bonheur si l’amour et l’harmonie du couple sont au rendez-vous, ce que l’on souhaite à tous.

Mais notre mission d’éducateur, pardon, d’enseignant, nous fait dire qu’un diplôme, une formation professionnelle seraient la promesse d’une possible indépendance…   Je ne peux m’empêcher de penser à toutes ces discussions avec vos soeurs, amies, cousines, qui, chaque année, m’ont tenu le même discours : “Chez nous, c’est la tradition, la femme ne travaille pas, elle élève les enfants : les enfants, c’est le bonheur, c’est la richesse. Le mari rapporte l’argent.” J’entends.  Chaque année, je répète qu’il faut pourtant poursuivre vos études, entrer au lycée, vous ouvrir l’esprit. Notre rédactrice, O. pour ne pas la nommer, a pourtant beaucoup à dire, et l’envie de l’écrire : je ne crois pas me tromper. Cette curiosité, cet élan pour comprendre sont salutaires.

Qui sait ? Le bonheur est peut-être là : la maman le sait, un enfant, c’est le “bien” le plus précieux. Mais l’enseignante  considère que la formation professionnelle, qui ouvre les portes à l’autonomie financière est le meilleur atout dans notre société. La femme, que l’indépendance est la clé de l’épanouissement.

On dira que les adultes prennent trop de place dans ce Torchon : chers zélèves, écrivez donc !

Pour vous, ce petit sujet de réflexion (non, non, je ne résiste pas !) : vous trouvez normale, aujourd’hui, l’égalité des sexes, la parité hommes-femmes : croyez-vous que cette égalité soit réelle, aujourd’hui, en France ?

 Je crois qu’Abderahmann avait quelque chose à écrire à ce sujet : on attend avec impatience son article ici… 😉

Chers zélèves,

Pour approfondir le sujet sur l’homosexualité, et considérer l’évolution d’une société (au sujet du mariage pour tous en France), lisez cet article (et les articles liés) paru dans le Monde :  http://www.lemonde.fr/societe/visuel/2012/11/13/homosexualite-un-crime-dans-de-nombreux-pays-d-afrique-et-du-moyen-orient_1789748_3224.html

 

Déc
16
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 16-12-2012

 

http://www.musicme.com/Vincent-Courtois/albums/Ernest-Et-Celestine-%28Feat.-Thomas-Fersen%29-%28Bande-Originale-Du-Film-De-Benjamin-Renner,-Vincent-Patar-Et-Stephane-Aubier%29-3299039944721.html

 

Oserais-je vous dire à quel point ce fut un ravissement que de voir ce film? Je rédige cet article en écoutant cet extrait de la bande son mis ci-dessus et vous demande d’y prêter, vous aussi, une oreille attentive. Ce dessin animé à l’aquarelle est un délice pour les yeux. Je ne dédaigne pas, vous le savez, les dessins animés contemporains, mais, de tels dessins, c’est un saut dans un autre monde là aussi. L’histoire surtout est très attachante et particulièrement dans le ton de tout ce qui nous entoure actuellement. L’ours Ernest et la souris Célestine sont mis au ban de leurs sociétés respectives car ils sont amis et que cela ne se fait pas, c’est contraire aux convenances, aux habitudes! Pour ce crime effroyable, s’aimer, contre toute attente et sans aucun mal, ils seront jugés et condamnés. Cependant, eux, jusqu’au bout, altruistes et pleins de bons sentiments, sans céder à la facilité ou à la violence, changeront la face de leurs mondes, autorisés à vivre ensemble.

Présenté de la sorte, cela peut sembler mièvre. Il n’en est rien. A nouveau mes pauvres phrases ne peuvent faire comprendre le flot d’émotions que les images, la musique, le thème et la manière de le traiter firent naître en moi. Oh, nous n’étions que 6, dont un enfant et pour les autres, des cheveux blancs, dont les miens, mais ce film mérite d’être vu et commenté, il ne peut être qu’aimé. Pour les plus jeunes ce sera une excellente éducation à la tolérance, pour les plus vieux l’occasion de pousser un peu la réflexion sur nos jugements à l’emporte pièce, sur nos condamnations péremptoires, sur nos attitudes de statue du Commandeur. N’oublions jamais que nous fûmes des enfants et que si les enfants sont parfois bien cruels, ils savent aussi être les premiers à faire preuve d’empathie.

Déc
16
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 16-12-2012

Chers zélèves,

Vous souvenez-vous du cours de français de vendredi ? Il avait été question des différents types d’écrits argumentatifs : parmi eux figurait la lettre ouverte. Voici, dans la presse, un exemple de choix : la lettre ouverte écrite par Gérard Depardieu, comédien français, adressée au premier ministre.

En guise d’étude, vous pouvez identifier la thèse soutenue par l’auteur de cette lettre, ainsi que les arguments qu’il emploie pour étayer son propos. 

Déc
16
Classé dans (Pink Paillettes) par Agnès Dibot le 16-12-2012

Les pantalons baggy : pourquoi on les kiffe !

Le jean baggy est en débat en séance media, ce vendredi : le professeur déplore de devoir subir la vue des caleçons de ses élèves quand elle s’assied au fond de la classe, derrière ces messieurs, ou en les suivant dans l’escalier au moment de monter en cours.

Clin d’œil d’une élève (qui préfère rester anonyme !) « Mais, Madame, c’est sexy ! On adore ! »

 Pourquoi on porte des jeans baggy : ce qu’en disent les garçons.

C’est à la mode ! Il n’y a que ces jeans qui sont vendus. Ce qui est ennuyeux, c’est que ces pantalons descendent tout le temps… Si on les porte trop haut, le caleçon nous gêne… En baggy, on est plus à l’aise : les jeans slim compriment notre anatomie…

Pourquoi on kiffe les baggy : ce qu’en disent les filles.

Attention, certains garçons ne sont absolument pas sexy, en baggy ! Cela ne leur va pas s’ils ont de grosses fesses. C’est moche. La limite, c’est que le baggy descende à la moitié des fesses : pas plus bas ! Les garçons n’arrivent pas à marcher s’ils font descendre leur jean trop bas. Je ne veux pas que mon frère porte un baggy : pourquoi devrais-je supporter de voir les caleçons de mon frère ?  Il n’a pas à me montrer son slip ! Mais si on aime les baggy, c’est parce qu’on aime regarder les différents caleçons portés par nos copains : c’est super sexy, un baggy !

 

Déc
16
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 16-12-2012

On parle beaucoup d’homosexualité dans les media, à propos de la loi sur le mariage pour tous. Quel regard portons-nous sur l’homosexualité ?

Océane : De nos jours, je ne peux pas dire que j’aime entendre les garçons et filles dire qu’ils ont des rapports sexuels ou encore les voir s’embrasser. Mais qui suis-je pour juger ? Personne. Je ne pense pas que je pourrais supporter de voir quelqu’un de ma famille  avoir un comportement homosexuel mais dans la rue, ça ne me gêne pas puisque ça ne me touche pas ! A vrai dire, je ne me suis jamais posé la question de l’homosexualité. Chez moi, on ne parle pas de ça : c’est tabou. Je ne sais pas quoi en penser. Pour moi, deux personnes  du même sexe ne devraient pas être ensemble. Mais puisqu’ils sont heureux, fermons les yeux : s’ils sont heureux parce qu’ils s’aiment.

Fanta :  L’homosexualité s’affiche publiquement en toute liberté, pour moi, quand je vois des personnes du même sexe s’embrasser, ça me dégoûte, et ça me fait des frissons, à vrai dire, ça me passe dans tout le corps. L’homosexualité , c’est pas pour moi !

 LeGeek  : d’après mon point de vue, l’homosexualité est  tout à fait normale, nous avons le droit de choisir notre amour. Ceci s’appelle l’égalité. Voir un couple d’homosexuels  ne me dérange  pas, sauf  si c’est  mon meilleur ami qui l’est et me fait du ‘pied’. Voir les filles ensemble s’embrasser, je trouve ça moins dérangeant : elles nous excitent ! Alors que deux garçons… Je pense que  je préfère avoir des amiEs homosexuelles  que des amis, car avec les filles, il n’y a pas de chance de se faire draguer. Ma grande sœur a trois amis homosexuels et cela ne me dérange pas quand ils sont chez moi.  Je  suis pour le mariage gay, pourquoi n’auraient-il pas le droit ? D’après un sondage, 17 000 maires sont contre le mariage gay. Je  suis pour et contre. Je suis pour, parce qu’ ils ont le droit d’avoir les mêmes droits que les couples hétéros. Je suis pour et contre que les homosexuels aient des enfants : contre car des enfant pourraient avoir des reproches et se sentir mal.

 Abderrahman : Aujourd’hui, l’homosexualité  n’est pas un sujet tabou mais un sujet compliqué, je pense que voir deux lesbiennes fait moins bizarre que de voir deux hommes homosexuels, mais franchement je ne suis absolument pour pas pour l’homosexualité. Je ne sais pas si c’est en rapport avec ma religion, mais je trouve sale d’être homosexuels. Mais cela ne me concerne pas, s’ils pouvaient juste ne pas s’embrasser ou autre en public… Je ne le suis pas et je ne le serai jamais, heureusement pour moi !

 Badjo : J’ai sans doute des tendances homophobes car, même si je ne les insulte pas, l’homosexualité me dégoûte. Imaginer des gens du même sexe avoir des rapports sexuels me dégoûte.   Donc, oui, je suis un peu vieux jeu, mais pour moi, une famille, c’est un papa et une maman. Peut-être est-ce dû à ma religion, mais je ne supporte pas cet acte : pour moi, c’est choquant.   Dans la religion musulmane l’homosexualité n’est même pas envisageable : je crois que si j’étais au Mali en ce moment, par exemple, où la Charia est en vigueur, personne n’oserait s’afficher comme homosexuel. En bref, je suis assez bornée sur le sujet et je crois que je ne changerai pas d’avis.

 Manelle : Qu’il y ait des mariages homosexuels ne me dérange pas : les gens ont le droit d’aimer qui ils veulent. Que ce soient des hommes, des femmes, c’est leur vie et ça ne regarde qu’eux. J’ai déjà vu des couples d’homosexuels : au début, j’avoue que j’étais surprise mais, après, je m’y suis faite, et assez rapidement.    Cependant si un de mes amis me demandait de l’aider à choisir sa préférence, ou plutôt, de donner mon avis sur ce sujet, je répondrais sûrement qu’il est préférable d’être hétérosexuel parce que c’est beaucoup plus simple à vivre dans la vie de tous les jours.  Mais on a le choix d’être amoureux de la personne qu’on veut : cela ne me regarde pas du tout.  Tout cela pour dire que je me moque qu’il y ait des mariages homosexuels ou pas.

Déc
15

Chers zélèves,

Nous évoquions hier, en séance media, l’actualité sociale : le mariage homosexuel en question. Vous avez écrit votre opinion sur l’homosexualité (à lire dans ce Torchon dès aujourd’hui). Soyez attentifs, aujourd’hi et demain, à l’évolution de l’évènement et à son information. Et continuez à réfléchir, et à écrire !

Déc
14
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 14-12-2012

Le nom est connu à Châtellerault, par une avenue avant tout, mais il va de soi que ce n’est pas ici ce qui m’intéresse. La famille d’Argenson a une extraordinaire histoire que je ne saurais résumer ici. Je me contenterai de mettre en exergue quelques éléments qui assurent, comme toujours, le lien avec notre histoire locale, y ajoutant des références à nos sorties vélocipédiques d’école ouverte, tant passées qu’à venir.

Marc-Pierre, puisque nous voici parvenus au M, fut, entre autres, secrétaire d’Etat à la Guerre, sous Louis XV. Sa faveur, ainsi manifestée, son amitié avec le duc de Lorraine, beau-père du roi, celle avec madame de Pompadour, cela n’empêcha pas un exil sur ses terres, lesquelles se trouvaient être celles des Ormes, le château ayant été acheté, en 1729, aux Pussort, parents de Colbert, en 1757, il y fait construire l’aile nord, il y reçut les philosophes, qu’il protégeait, dont Voltaire.

Son fils, dont je puis parler car il se prénommait Marc-René de Voyer de Paulmy d’Argenson, marquis de Voyer, comte de Paulmy, vicomte de la Guerche, baron des Ormes, comte d’Argenson, vécut lui entre 1722 et 1782, il fit transformer dans les années 1760/1770 le château des Ormes, dont la cour abritait alors une statue de Louis XV et des canons donnés par le roi suite à la victoire de la bataille de Fontenoy.

Il y aurait encore beaucoup à dire, de nombreuses anecdotes à raconter, y compris sur la présence de ce prénom Marc, venant en ligne directe de Venise, mais ces quelques lignes ne sont qu’apéritives, pour celles et ceux qui désirent en savoir plus et s’émerveiller devant le château des Ormes, rendez-vous lors des sorties de printemps d’école ouverte, pour celles et ceux qui ont déjà vu le château il y a 2 ans, sachez que des nouveautés sont désormais visibles…