Fév
15
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 15-02-2013

Un inconnu de plus qui ne devrait pas l’être, surtout pas en notre bonne vieille ville dont il fut, 40 ans durant, secrétaire de sous-préfecture. Issu d’une famille protestante, orphelin de mère très tôt, bon bourgeois de la ville, avec une solide assise foncière à Colombiers (vous suivez Servane?) il fut donc au coeur de la vie politique et quotidienne de la ville durant 40 années, de 1814 à 1854, assurant parfois l’intérim et ayant la signature du sous-préfet lorsque ce dernier, comme aurait dit Daudet, se trouvait aux champs. Il y beaucoup à dire sur cet homme discret et cultivé mais indécis de caractère et assez timoré, manifestement soumis à la tutelle de sa femme, si! Je me contenterai de dire qu’un des carrefours de la rue Bourbon se nommait autrefois carrefour Turquand, que ce patronyme se retrouve aussi lié à un château désormais détruit de la bonne bourgade de Senillé et que l’église Saint Jacques, dont la restauration intérieure fut le fruit de l’oeuvre de George-Eugène Colombet (dont tout le monde se souvient puisqu’il fut cité en cette rubrique), abritait une chapelle dite “de tous les saints”, dans laquelle se faisaient inhumer les Turquand.

Notre brave secrétaire, bien qu’allié aux Creuzé, aux Treuille et autres familles en vue de la ville, est donc, comme tant d’autres, tombé dans l’oubli le plus profond, preuve que 40 ans de bons et loyaux services, hier comme aujourd’hui, sont rarement récompensés.

Fév
11
Classé dans (Des nouvelles des anciens) par Manon le 11-02-2013

Voilà maintenant six séances que le projet théâtre a commencé et on peut dire que les choses ont bien avancé : tous les groupes ont écrit leur texte, et les retardataires doivent l’apporter impérativement pour la prochaine séance, qui est au jeudi 14 février.

Aujourd’hui, chaque groupe a commencé à jouer pour voir ce que ça donnait. Certains groupes ont amené des accessoires : par exemple, une passoire et une blouse pour jouer une folle psychopathe, ou encore des vêtements de vieille femme pour incarner une mamie sourde… Ayant assisté à quelques répétitions, je peux vous assurer que certains groupes ne se débrouillent pas mal !!

Certains groupes sont plus en avance que d’autres mais pas d’inquiétude : chaque groupe avance à son rythme.

Le travail qui est accompli lors de chaque séance s’améliore … il reste à voir maintenant ce que ça va donner le jour de spectacle.

Manon.

Fév
10

Voilà maintenant cinq séances que le projet théâtre a commencé, et les choses ont bien avancé. Maintenant chaque groupe a un sujet bien défini à part un groupe qui, au début de la séance, n’avait pas de sujet car ils se sont retrouvés à trois au lieu de quatre, donc ils ont décidé de changer complètement de sujet.

Au bout des deux heures, leur sujet été trouvé, il ne restait plus qu’à le mettre en forme et à taper leur texte. Leur travail pour la prochaine séance est donc de taper leur texte au propre afin de pouvoir le jouer. En ce qui concerne les autres, tous les textes ont été tapés et ils ont pu commencer à jouer. Pour chaque groupe, il manque un élément essentiel : les gestes.

Sinon, sur les cinq groupes qui sont passés, chaque groupe avait fait une bonne représentation, il manquait surtout quelques détails, ou des questions se posant encore : Comment entrer et sortir de scène ? Il y a aussi une relation entre les personnages à établir pour certains groupes. Dans un groupe, où la représentation était bonne, on se demande s’il faut rajouter une dispute par exemple, parce que si la dispute n’est pas à la hauteur du texte écrit auparavant, cela ne servirait à rien de la rajouter. Nous attendons avec impatience la prochaine séance de théâtre pour voir les groupes qui ne sont pas encore passés, pour voir ce que ça donne.

On peut en déduire que déjà, au bout de cinq séances, le travail a bien été avancé et que chaque groupe est motivé pour aller jusqu’à la fin de ce projet.

Manon.

Fév
10
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 10-02-2013

Tout devait me pousser à voir ce film, tout! Le titre cumulant à la fois la référence à une pièce de Molière que j’affectionne tout particulièrement, le Misanthrope (allez savoir pourquoi) et à un mode de déplacement qui m’est cher, le lieu du tournage, notre chère région, le duo d’acteurs. Il semblait impossible que je ne me rendisse pas promptement en un proche temple du 7è art. Cependant, le doute m’assaillait, la bande-annonce me semblait ne pas devoir m’offrir un spectacle qui se trouvât à la hauteur de mes attentes, les critiques, picorées de ci de là me laissaient dubitatif.

Malgré tout, bravant les éléments déchaînés, bon, d’accord, une simple pluie, et les intolérables souffrances qui ne manqueraient pas de gâcher mon plaisir, ma carcasse qui ne tremble pas, pas encore, ne supportant plus les stations assises prolongées, lesquelles stations sont devenues pour moi celles d’un chemin de croix, bref, disais-je, je me rendis hier soir au ciné A et, au milieu d’un public assez nombreux mais fort discipliné, ce que je ne manquai pas d’apprécier, je savourai ce film.

Il fut à la hauteur de mes attentes. Certes, je trouve bien quelques éléments à lui reprocher, cela va de soi, j’eus préféré un recentrage sur le seul duo d’acteurs et non pas ces digressions stériles sur un trio amoureux, j’eus souhaité un développement de la réflexion sur l’amitié, en lien avec mes relectures du moment, l’Ethique à Nicomaque, d’Aristote, j’eus adoré une confrontation plus travaillée des deux interprétations d’Alceste et Philinte. Il serait aussi possible, je le confesse, de se voir lassé par le jeu de Luchini, se caricaturant, mais je l’admire trop pour tomber en ce travers, de la même manière je choisis de passer sur le pastiche, parfois lourd, que représente le personnage de Gauthier, mon reproche irait plus à la bande son, trop proche de celle des femmes du 6è étage, beau film commis par le même réalisateur, avec le même acteur.

Ce film ne fut donc pas une merveille mais assurément un bon moment de divertissement, l’occasion d’entendre quelques vers toujours aimés et, pour ceux qui aiment le théâtre il ne peut qu’être source de grande satisfaction. Je retiendrai, me concernant, la fin du film, avec notre Alceste/Luchini en costume, au milieu de cette humanité, perdu, anachronique, dépassé,  dont il nous redit, scène suivante, face à l’immensité de l’océan, sourire heureux au lèvre, qu’il a conçu pour elle une effroyable haine.

Fév
10
Classé dans (La cuisine de Delphine) par dgoncalves le 10-02-2013

Voilà plusieurs semaines que je n’ai pas publié de recettes .. désolée pour ces lectures qui ont du vous manquer terriblement…

 

J’espère cependant que vous n’avez pas hésité à profiter des gourmandises de saison … Galette des rois en janvier, crêpes en février … cela va bientôt être le temps des beignets ( j’essaierai d’en faire pendant les vacances et vous ferai part de mes découvertes culinaires le moment venu…)

Pour aujourd’hui, j’ai eu envie de vous faire partager une recette bien locale et bien traditionnelle : le macaroné , oui oui avec un é , pas le macaron ( c’est dur  à faire alors je ” peaufine” ma recette …)

Il s’agit donc d’une base de macarons, mais bien plus simple … et délicieux … avec un petit café , un petit thé ….

 

Ingrédients :

 

4 blancs d’oeufs

250 g de sucre

250g de poudre d’amande

 

Préchauffer le four Th 6 (180°C).
Mélanger le sucre et la poudre d’amandes.
Battre les blancs en neige ferme.
Mélanger délicatement les oeufs avec la poudre d’amandes, le sucre.
Déposer une feuille de papier cuisson  sur une grille, et à l’aide d’une poche à douille, faire un tourbillon avec la pâte (en partant du centre et en tournant autour).
Enfourner pour une vingtaine de minutes, en surveillant la cuisson.
Attendre le refroidissement pour décoller de la feuille de cuisson.
Saupoudrer de sucre glace et servir.

 

Dégustez et régalez vous ! Les mêmes, en plus petits !

Fév
08
Classé dans (Correspondance) par Agnès Dibot le 08-02-2013

Ils écrivent, ils écrivent : que le monde, que dis-je le monde, que la planète se rassure : les élèves d’option média écrivent. Deux heures d’écriture sur le Mali, l’Islam, ce matin, en séance média. Un sujet difficile, qu’il aura fallu analyser avant d’en arriver à la phase d’écriture d’article.

A lire très vite, dans la Nouvelle République, et dans ce Torchon, un article intitulé “C’est l’Islam qu’on assassine.”

Fév
08
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 08-02-2013

Cet homme haut en couleur, né à Châtellerault, mort à Naintré, ayant eu une maitresse dans une fort belle demeure art nouveau aux Ormes est avant tout connu car il fut le propriétaire du cabaret le Chat noir, à Paris. Ce célébrissime cabaret fondé en 1881 fut racheté et rebaptisé 2 ans après la mort de Salis. Tout le Paris bohême de la fin du XIXè s’y retrouvait: Aristide Bruant, Alphonse Allais, Caran d’Ache etc, l’ambiance des années folles devait y être particulièrement palpable!

Châtellerault n’honore pas véritablement son enfant, fils d’un limonadier local, il suffit de voir la qualité de la plaque qui, rue Gaudeau-Lerpinière, la rue de la bibliothèque du château, indique que se trouvait ici la demeure où naquit l’auguste saltimbanque. Fort heureusement, l’enseigne fort connue du chat noir se trouve, elle, au musée Carnavalet, à Paris, splendide hôtel particulier, qui fut un temps propriété de la marquise de Sévigné, relié à l’hôtel Lepeletier de Saint Fargeau, lesquels Lepeletier possédèrent le merveilleux château de Saint Fargeau, qui avait appartenu à la Grande Mademoiselle, duchesse de Châtellerault, la boucle est bouclée.

Fév
01
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 01-02-2013

Les Châtelleraudais ne manqueront pas de faire un lien immédiat avec l’avenue Treuille qui conduit à la gare. Ils pourraient aussi se souvenir que la grande demeure de l’avenue Clemenceau, face au commissariat de police, demeure désormais défigurée et privée de son immense parc, fut la résidence urbaine de cette grand famille.

Raoul est le fils d’Edmond et d’Emilie Conty, c’est aussi un parent d’Eugène Turquand, dont nous reparlerons, il épousa Lucie Darblay, il avait pour frère Edmond. C’est Edmond père qui racheta le château de Chitré, presque totalement ruiné par la Révolution, mais c’est Raoul qui entreprit de le restaurer. Il était certes fort à son aise, ayant de nombreux intérêts économiques dans le châtelleraudais, les moins importants n’étant pas ceux dans la manufacture, mais, là aussi, un très beau mariage lui permit de conforter à la fois son assise et la restauration de son château de Chitré, son frère ayant celui de la Tour d’Oyré. Raoul avait en effet épousé une demoiselle Darblay dont le patronyme trouva tout son lustre assez tardivement, sous l’Empire, avec de grandes possessions dans les minoteries en premier lieu puis dans la papeterie, cela grâce à leurs nombreux moulins. Les Darblay surent assez vite compter au rang des 200 familles, c’est dire si l’alliance se trouvait avantageuse.

De son côté la famille Treuille est une famille dont on retrouve aisément les origines dès le XVIIè siècle à Châtellerault, où ils occupent une place dans la bourgeoisie locale. C’est vraiment le XIXè siècle qui permit à certaines branches de trouver un rayonnement tel que celui que nous évoquons. On peut ajouter que la descendant de Raoul vit se nouer des alliances qui permirent à sa fille, la vicomtesse de Lestrange, d’habiter Chitré et de pouvoir y inviter l’élite intellectuelle de la France d’après-guerre, dont son cousin Saint-Exupéry.

Il y aurait naturellement fort à dire sur une famille si en vue, des splendides équipages de chasse à courre, dont le bottin mondain parlait beaucoup, à une descendance qui brille actuellement dans la politique nationale, gardons surtout en tête le sauvetage réussi d’une belle demeure à la sortie de notre ville et de la présence de l’auteur de notre  Petit Prince, cher aux 6è de l’atelier théâtre.