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Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 11-03-2013

Ce documentaire, assez bref, 1h30, a le grand mérite de condenser plusieurs années d’enquête sur plusieurs continents. On y apprend beaucoup de choses sur les abeilles, plus encore sur les hommes qui s’en occupent ou qui les détruisent, plus ou moins volontairement. Ainsi, le pire cotoie le meilleur et l’on découvre, aux Etats-Unis, une industrialisation du métier d’apiculteur qui fait froid dans le dos, autant que les remarques affligeantes d’un desdits apiculteurs.

Les informations données sont stupéfiantes de bien des manières, l’état de la recherche en Suisse sur les abeilles est extraordinairement, poussé, avec des analyses du cerveau de l’abeille! L’ Australie, de son côté, profite d’une situation protégée, encore, loin des principaux parasites qui peuvent décimer les ruches, pour travailler sur la génétique des abeilles, dont il existe de très nombreuses espèces.

Je retiendrai surtout qu’en Chine,  faute d’abeilles, c’est la population qui doit polliniser elle même ses pommiers, achetant du pollen en petits sacs de quelques grammes. C’est terrifiant de voir ces paysans devoir grimper dans leurs arbres, et, avec un bâtonnet, tenter de fertiliser toutes leurs fleurs. Le tout, faut-il le préciser, pour un résultat largement inférieur à celui de ces précieux insects. Une certaine forme d’agriculture, une manière de traiter les ruches, de jouer les apprentis-sorciers, tout cela explique largement la situation qui fait que les abeilles sont actuellement véritablement menacées.

A quoi en sommes nous réduits? Pour ceux qui auraient vu le dessin animé Wall E, il me semble que nous ne sommes plus si loin de l’état calamiteux de la planète qui y est décrit, en revanche, l’exil spatial est encore loin d’être possible.

Quand on pense que, comme cela est exposé par des intervenant dans le documentaire, responsables de la situation, tout cela s’explique par le goût de l’argent, il y a de quoi désepérer de l’espèce humaine.