Vendredi, nous avons reçu la visite de Roland Gaillon qui est un ancien enfant juifs qui a été caché pendant la guerre.

Roland Gaillon nous a dit que être juif, ce n’est pas qu’une religion mais c’est aussi une culture, il a aussi dit qu’il y avait deux cultures juives, il y a d’un coté les séfarades et de l’autre les ashkénazes. Jusqu’à aujourd’hui, je ne connaissais rien de Roland Gaillon et de la communauté juive alors qu’après cette intervention, je connais beaucoup plus de choses et mon point de vue sur le génocide des juifs a changé.

Au début, j’étais insensible, c’était comme une histoire que l’ont raconte aux enfants mais maintenant que j’ai entendu le témoignage de cet homme, ça a changé ma façon de voir les choses, je comprends que les juifs ont beaucoup souffert, que les nazis (qu’il ne faut pas confondre avec les allemands) ont été impitoyables et cruels, ils n’ont pas hésité à tuer des femmes enceintes telle que la pauvre mère de Roland Gaillon ou même encore des enfants.

Et grâce à cette personne qui est venue nous voir, j’ai compris l’humiliation des juifs, quand ils lisaient “Parc de jeux. Interdit aux chiens et aux juifs”… Roland Gaillon nous demandé qu’est ce que ça nous ferait si ont remplaçait le mot “juifs” par “arabes” . Or, je suis arabe ); c’est là que j’ai compris et ressenti ce que les juifs ont enduré et je n’oublierai pas cette intervention et les paroles de monsieur Gaillon.

Ce vendredi 22, nous avons reçu Roland Gaillon, qui nous a raconté son histoire : il est né en 1938 dans une famille juive, ses parents sont morts à Auschwitz. Quelques questions lui on été posées dont une :

“Qu’est-ce que l’on peut ressentir lorsque l’on découvre la mort de ses parents, comme vous l’avez découverte ?” (Ses grands-parents l’ont emmené dans un cimetière et Roland, à 15 ans, a découvert une plaque sur laquelle était inscrit le nom de ses parents.)

Roland s’est adressé directement à moi et m’a dit “Imagine toi que tu attends tes parents, que tu ne sais pas où ils sont et s’ils sont encore vivants. Je peut te dire que c’est atroce.”

Aujourd’hui encore, il affirme avoir les cheveux qui se hérissent sur sa tête quand il en parle, comme à l’époque.

De mon point de vue, j’espère n’avoir jamais à vivre ça, cela doit être vraiment quelque chose d’horrible, ne plus avoir ses parents lorsqu’on a besoin d’eux, ne plus pouvoir leur parler, ne plus avoir de traces d’eux. Je préfère ne pas y penser.

Hugo, qui aime fort ses parents! 😉