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Classé dans (Pink Paillettes) par Badjoo le 22-03-2013

Il y a quelques jours, j’ai fêté mes 15 ans mais cela ne m’a fait aucun effet. Je ne pense pas que  15 ans est un âge précis pour être mature car je le suis depuis longtemps. Dans certaines cultures, comme les latinos, la fille devient femme à cet âge.

Cette cérémonie  se nomme la “Quinceniera”, cela est très important pour elles.  Pour d’autres, c’est un âge où on ne se sent plus, c’est l’âge d’avoir un copain et ou on pense que c’est pour la vie. Les adultes appellent cela “la crise d’ados”, pour eux, on devient rebelle et il faut nous surveiller. Je pense qu’à 15 ans, on n’est pas mature , on ne peut pas prendre de décision nous mêmes , on a besoin de nos parents.

Donc je ne vois pas l’intérêt de nous demander “Que veux tu  faire plus tard ?” : on a trop de pression sur nous et, forcément, à un moment ou un autre, nous allons devoir prendre une décision. Pour en conclure, à 15 ans, on n’est pas adultes mais mi-enfants mais on a tout de même besoin qu’on nous tienne la main…

Badjo..;)

Mar
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Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 22-03-2013

Avouez qu’il est des lettres de notre alphabet qui rendent fichtrement périlleux le pari de notre début d’année, déjà fort loin, puisque nous voici parvenus au W de notre série. Un temps je pensai à m’emparer de Walter Scott, en souvenir des allusions de Balzac à son sujet, je pensai ensuite à la famille de Wendel, versée dans les mines et la sidérurgie, clin d’oeil à notre Manu, finalement, ce sera plus artistique, ce sera Watteau et un souvenir du Nord, puisqu’il naquit à Valenciennes.

Ce cher Watteau, mort jeune de la tuberculose, ne fut pas des plus actif mais, ce qu’il produisit, dispersé dans quelques musées d’Europe, est assez novateur, à tel point qu’il fut à l’origine du genre dit des fêtes galantes et que certains vont même jusqu’à voir en ses fonds paysagers légèrement flous une anticipation de l’impressionnisme, que, personnellement, je rapprocherais plus d’une réminiscence du sfumato de Vinci, mais l’expert ce n’est pas moi…

A côté de ce gout pour les scènes pastorales, au premier rang desquelles le pèlerinage à l’île de Cythère, on note aussi des références appuyées au monde du spectacle, de la comédie, tant dans le choix des personnages, avec ce Gilles (référence nordiste) devenu depuis peu Pierrot (référence italienne) que dans le traitement des décors, avec ses lourds rideaux et tentures.

De l’ensemble de l’oeuvre émane une certaine tristesse, plus encore que de la nostalgie. Il y a chez lui quelque chose de figé, jusque dans le mouvement, un peu comme le désir de fixer le souvenir fugace d’un trop bref instant, de joie, mais pas toujours. Il y a du Proust dans cette peinture, avec ce sentiment que le temps passe et que ce temps qui passe nous tue encore plus certainement que n’importe quel microbe, nous renvoyant, en pleine période des plaisirs de la Régence, à quelque anticipation du romantisme qui, à ses débuts, avait, selon moi, quelque chose d’assez morbide et dépressif.

Bref, c’est avec plaisir que, pour quelques jours, nous nous plongerons sous peu dans les plaisirs de la découverte de la Rome antique et baroque, dans le tourbillon des couleurs des villas de Pompéi et le foisonnement des jardins de la villa d’Este, afin d’oublier le ciel bas et lourd qui nous accable depuis si longtemps. Avant quelques clichés de la Ville Eternelle, le Gilles/Pierrot ou la comedia del arte vue par un nordiste!