Juil
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Classé dans (La citation des vacances) par la Vieille Garde le 21-07-2011

Tout le monde connaît Alexandre le Grand, non, pas le nôtre, celui de l’Antiquité. Cet homme fut un immense conquérant et finalement un assez fin politique aussi, au IVème siècle av JC. Il avait eu pour précepteur Aristote, ce qui laisse entrevoir l’étendue de ses connaissances. Un jour, à Corinthe,, il se rendit auprès du philosophe Diogène, lequel, tout le monde le sait, ne vivait pas dans un tonneau, puisqu’il n’y en avait pas en Grèce à cette époque, mais dans une grande amphore. Alexandre admirait Diogène, il proclama  en effet “si je n’avais pas été Alexandre, j’aurais voulu être Diogène”, voilà qui fixe les bormes de l’admiration vouée au philosophe à la vie pourtant parfois dérangeante. Aussi, face à cet homme qu’il révère et sûr de sa puissance, Alexandre  propose: “demande moi ce que tu veux”, sous-entendu, naturellement, “et je te le donne”. C’est alors que survint, sans acrimonie aucune, mais uniquement afin de montrer au grand homme qu’il y avait plus grand que lui, peut-être aussi pour faire preuve d’une forme de résistance passive face à celui auquel rien ni personne ne résistait: “ôte-toi de mon soleil”. L’ombre d’Alexandre portait en effet sur l’amphore de Diogène.

J’avoue que la canicule annoncée à grand renfort de statistiques et d’études météorologiques lors des chaleurs de mai et juin fait pour le moment piètre figure. Alors, certes, je ne souhaite pas la mort de 15000 vieillards valétudinaires et cacochymes, certes non, en revanche, je ne serais pas contre le fait que les nuages s’ôtent de mon soleil, afin que je puisse poursuivre mes sorties vélocipédiques non avec des vêtements imperméables, mais avec ce brave Bob que nombre d’entre vous connaissent.