“Un marronnier en journalisme est un article d’information de faible importance meublant une période creuse, consacré à un événement récurrent et prévisible.” Wikipedia est notre ami, notre maître ès définitions, après M. Mastorgio, bien sûr.

Eh bien, en voici un joli, marronnier, politique, celui-là : le débat politique remet à l’honneur l’éducation nationale (pour la seconde fois de la soirée médiatique, un record…) en rouvrant une vieille plaie : le port de l’uniforme à l’école.

Nos parents -pardon, vos grands-parents- l’ont porté : demandez-leur donc leur avis sur la question. Vous ferez d’une pierre deux coups : de l’intergénérationnel positif et de l’argumentation chère à votre professeur de français.

Mais chacune de vous, chères zélèves, aura son opinion sur le sujet : j’attends notamment Océane P. que le côté peu glamour d’un uniforme devrait faire sortir du bois, et Laura, qui déplore la multiplication des sujets de réflexion : les politiciens travaillent pour le Torchon : ils nous offrent, sur un plateau d’argent, de belles matières à débattre ! Ce n’est pas de ma faute…

L’histoire ne dit pas quel serait le sort des enseignants dans un établissement à l’unisson : si, comme on l’annonce, un code couleurs doit être respecté, je milite en faveur du noir. (Oui, Laura, je suis même prête à développer mon argumentaire en 27 points !)

http://www.rue89.com/2011/11/17/luniforme-sen-fout-quelle-sera-lecole-de-demain-224645

En lisant mon journal habituel aujourd’hui, je tombe sur l’article suivant :

http://www.lanouvellerepublique.fr/ACTUALITE/24-Heures/La-France-reprend-lentement-des-couleurs

L’infographie est très explicite et montre la difficulté de s’insérer dans le monde du travail quand on n’a aucun diplôme. Je vous laisse le soin de lire et d’analyser les courbes en couleurs, la rouge plus spécialement, ainsi que le 4eme paragraphe.

Autrement dit, quitter le système éducatif sans aucune qualification professionnelle n’est vraiment pas une bonne idée. Il est important de le rappeler de temps en temps à nos jeunes, surtout pour les quelques-uns dont le principal objectif est d’arrêter l’école dès les 16 ans et ensuite vivre sa vie. La débrouille, les petits boulots, ça peut marcher mais malheureusement cela reste trop incertain et souvent précaire.

Décrocher un diplôme professionnel atteste que l’on a des compétences dans un domaine professionnel ; le CAP par exemple est le plus accessible avec  deux petites années seulement de formation après le collège. Selon vos envies et vos possibilités, il vous faudra donc au minimum 2 ans pour décrocher de quoi vous présenter sur le marché du travail et espérer trouver un emploi. Il vous est bien sûr possible aussi de poursuivre vos études plus longtemps, après la 3ème , de façon à avoir la formation la plus complète possible qui sera concrétisée au final par le fameux diplôme.

En 3ème, il faudra bientôt faire des choix pour trouver une voie de formation dans un domaine précis qui vous plaise : vous aurez des informations prochainement par la conseillère d’orientation, mais il faudra aussi prendre le temps de bien s’informer, de lire des brochures, de visiter des sites spécialisés, de ne pas rater les « portes ouvertes » organisées par les lieux de formations, etc…

Votre principal objectif devrait donc être avant tout le suivant : continuer à étudier encore quelques années de façon à acquérir  les compétences indispensables  pour, finalement, obtenir  votre qualification professionnelle ; c’est à dire votre aptitude à faire le travail auquel vous postulerez.

Mieux vaut donc se donner les meilleures chances pour l’avenir et, surtout, ne pas quitter l’école sans rien !

Nov
16
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Agnès Dibot le 16-11-2011

Devoir de réserve oblige, Le Torchon (version adulte) ne livrera pas de commentaire sur l’information. Mais les zélèves peuvent, elles, s’emparer du sujet, et l’analyser.

Un beau sujet de réflexion : ça tombe bien, c’est l’objet du cours de français en ce moment !

http://www.lemonde.fr/education/article/2011/11/16/controverse-autour-de-l-evaluation-des-enseignants_1604467_1473685.html#ens_id=1267513