Ambiance solenelle. Je m’installe dans l’amphithéatre. Deux journalistes professionels entrent et siegent à coté du président du conseil général de la vienne (wo-ah….*o*).
Après quelques minutes à observer le micro devant moi, je plonge dans le récit de Mathieu et Lucas. Je m’imagine à leur place. J’abandonne ma famille pour le scoop de l’année : Kadhafi est sur le point d’être renversé. Je prends l’avion. Là-bas, je me fais passer pour un touriste français pour éviter que l’on ne me prenne pour un informateur au profit du président de ma république. Une famille m’héberge, ils sont gentils et savent très bien qui je suis. Je partage des repas avec eux. Mais je sais très bien le risque qu’ils prennent en m’acceptant sous leur toit. Leur père se propose d’être mon guide.
Le lendemain, il est deux heures du matin, j’interview quelques rebelles en évitant les balles des armes qui fusent. Soudain, une grenade dégoupillée atterrit juste à nos pieds. Mon guide la reprend et la jette par dessus le muret qui nous protège. Le bruit sourd de l’explosion me fait sursauter.
J’ai assez de témoignages, il est temp de rentrer ! Je téléphone aux rédacteurs en chef et une heure plus tard, je suis dans l’avion !
Malgré cette mésaventure, je suis contente d’avoir rencontré cette famille de rebelles qui m’ont accompagnée. Ils m’ont hébergée malgré les risques de prison à perpetuité ou de pendaison. Je me réveille soudainement en repensant au micro et à l’assemblée. Lucas et Mathieu se lèvent sous les applaudissements des élèves de Descartes, de George Sand et d’un collège de Saint-Savin.
Être reporter sur le térrain est un vrai défi mais lorsque le journal sort ou est diffusé, on sait que ce métier n’en est pas un, mais une passion. L’adrénaline est constante et la satisfaction aussi.
Technovore