Oct
07
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 07-10-2012

C’est parce qu’une remarque d’un de mes anciens du Nord me marqua que je suis allé voir ce film. Selon cet ancien élève donc, monsieur Lazhar et moi nous ressemblerions. Le film est beaucoup plus complexe que ne le laisse transparaître la bande annonce qui n’évoque que très discrètement 2 éléments essentiels, l’un qui concerne les élèves, l’autre monsieur Lazhar. Pour autant, que le héros et moi soyons comparés me convient. Il me semble qu’en effet nous avons des vues similaires sur l’éducation, certes, des vues assez dépassées, mais qui ont toujours à coeur le progrès humain et intellectuel.

Ce film est aussi l’occasion d’une réflexion sur une école que je qualifie d’aseptisée. J’avoue ne pas comprendre une société de laquelle on bannirait les marques émotionnelles, positives ou négatives. L’Homme, abrité par sa raison, serait donc pur esprit et serait le seul animal de la création à refuser tout geste de compassion, toute marque de sympathie face à la douleur de la séparation, tout signe d’énervement. Même moi je ne tombe pas dans cet écueil intellectuel.

Merci donc à monsieur Lazhar, un peu dépassé, un peu perdu, un peu à côté de la plaque, de continuer, tout simplement, à faire preuve d’humanité et d’écoute, afin de nous offrir une belle histoire, pétrie de bons sentiments, qui ne sera pas un grand film mais un moment de quiétude, de réflexion sur la mort expliquée aux petits, de douceur, tout simplement.

Détail, la directrice est jouée par une actrice québécoise que j’aime beaucoup et qui, en son temps, fut la mère de Zac, dans le film CRAZY.