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Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 16-10-2012

http://www.youtube.com/watch?v=2US0CfOFelA

Si le film de dimanche me propulsa au théâtre, celui de lundi soir fut un véritable concerto. Bercé par l’accent de l’incomparable  Scott-Thomas, charmé par la diction de Luchini, interpellé par la douceur de la voix de ce nouvel acteur qui joue Claude, je fus bercé tout au long du film par les sons les plus suaves et plaisants à mes oreilles. Quant au film, à l’histoire, à la mise en scène, je fus étourdi par un flot d’émotion qui me submergea.

C’est décidé, je vais revoir ce film ( enfin, si les réunions sans fin au collège m’en laissent le temps) et je le place dans mon panthéon personnel, à côté des j’ai tué ma mère, single man et autre CRAZY .

Ozon, le réalisateur, nous livre ici une merveilleuse histoire de manipulations croisées. L’élève manipule le prof, qui croit se servir de l’élève, qui instrumentalise un ami qui etc. Le jeu des regards, des gestes, la maîtrise parfaite de la langue font de ce film une merveille d’orfèvrerie psychologique. Les sentiments, les troubles qu’ils suggèrent ou produisent, tant de choses sont abordées. Certes, on regrette la brièveté du film pour le coup, on eût souhaité qu’il se prolongea et dévoilà encore bien des secrets.

On entre dans la maison comme on entre dans le film, comme on entre dans les pensées des personnages, de manière discrète, presque timide, puis on prend ses aises, pour finir dépendant, en attente, nous aussi, nous sommes suspendus aux “à suivre” qui cadencent les rédactions de l’élève.

Il est impératif que quelques bonnes âmes se dévouent pour aller voir ce bijou, de la sorte, nous aurons l’occasion d’en débatte et j’aurai le plaisir de revivre ce film en en parlant.