Chers zélèves,

Nous évoquions l’autre jour le concept du journal scolaire qui ne s’engagerait pas, ne dirait pas ses opinions personnelles (multiples), ne prendrait pas parti, n’ouvrirait pas ses colonnes à la controverse, au débat.  Nous avions convenu que ce journal serait… insipide.

Voici un exemple d’article d’opinion qui fait sourire : c’est une enseignante qui parle de son métier. Il fera sourire M. Mastorgio et probablement notre chère fidèle lectrice “Madame C.” Vous aussi, peut-être : lisez, notamment, le passage sur l’évaluation par compétences.

http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/10/07/a-l-ecole-des-bureaucrates_1771224_3232.html

L’illustration est étonnante, non ?

Que dites-vous du défi que vos enseignants de Lettres ont à relever au quotidien ? Vous guider vers la lecture de romans pour vous ouvrir les portes de la culture qui est celle de vos parents, de vos grands-parents, du moins la culture commune qu’il convient de posséder pour comprendre la société dans laquelle vous grandissez, et vous permettra d’être sensibles à l’art, de comprendre l’actualité… Quand nos principaux ennemis se nomment Facebook, Twiter, Iphone, et j’en passe… La communication à tout prix, le raccourci vers l’information, la pensée abrégée…

J’exagère ? Prouvez-le : ouvrez-vous à cette culture. Et lisez, dévorez des romans qui, vous le découvrirez, vous parleront de vous.

Oct
07
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 07-10-2012

C’est parce qu’une remarque d’un de mes anciens du Nord me marqua que je suis allé voir ce film. Selon cet ancien élève donc, monsieur Lazhar et moi nous ressemblerions. Le film est beaucoup plus complexe que ne le laisse transparaître la bande annonce qui n’évoque que très discrètement 2 éléments essentiels, l’un qui concerne les élèves, l’autre monsieur Lazhar. Pour autant, que le héros et moi soyons comparés me convient. Il me semble qu’en effet nous avons des vues similaires sur l’éducation, certes, des vues assez dépassées, mais qui ont toujours à coeur le progrès humain et intellectuel.

Ce film est aussi l’occasion d’une réflexion sur une école que je qualifie d’aseptisée. J’avoue ne pas comprendre une société de laquelle on bannirait les marques émotionnelles, positives ou négatives. L’Homme, abrité par sa raison, serait donc pur esprit et serait le seul animal de la création à refuser tout geste de compassion, toute marque de sympathie face à la douleur de la séparation, tout signe d’énervement. Même moi je ne tombe pas dans cet écueil intellectuel.

Merci donc à monsieur Lazhar, un peu dépassé, un peu perdu, un peu à côté de la plaque, de continuer, tout simplement, à faire preuve d’humanité et d’écoute, afin de nous offrir une belle histoire, pétrie de bons sentiments, qui ne sera pas un grand film mais un moment de quiétude, de réflexion sur la mort expliquée aux petits, de douceur, tout simplement.

Détail, la directrice est jouée par une actrice québécoise que j’aime beaucoup et qui, en son temps, fut la mère de Zac, dans le film CRAZY.

Oct
05
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 05-10-2012

Ce prénom, issu du grec,   est celui d’une impératrice, morte en 404 après JC, quasiment un accident de voiture donc. Plus précisément ce fut la femme de l’empereur Arcadius, le premier empereur d’Orient, suite au partage, par Théodose, en 395, de l’empire romain, empire dont les deux moitiés furent donc attribuées, pour l’Occident à Honorius et pour l’orient à Arcadius.

Eudoxie fut une femme de tête, une intriguante aussi, elle avait un côté très “people” et scandalisait par le faste dont elle s’entourait, cependant, sa beauté sidérante, capable, peut-être, de rivaliser avec celle, 150 ans plus tard, de l’impératrice Théodora et de ses yeux violets,  dignes de ceux de Liz Taylor,qu’aucun de nos zélèves ne connait…bref, sa beauté sidérante, disais-je, ainsi que son influence, lui permirent d’éviter les ennuis, elle put même se permettre d’exiler des hommes très importants de son temps, qui contestaient son mode de vie, dont saint Jean Chrysostome.

Cette femme ne se souciait donc pas de son image auprès des autres, elle ne cherchait pas à savoir ce que les gens pensaient pour leur dire ce qu’ils voulaient entendre, elle ne craignait pas d’aborder des sujets complexes, de choquer par ses propos ou son attitude, en somme, si je me réfère à ce que j’ai entendu mercredi après-midi, elle n’aurait jamais pu écrire dans un journal scolaire, voire, être journaliste. Elle n’aurait donc pas pu rendre compte de l’Histoire qui se construisait, fort heureusement elle fit mieux: elle fit l’Histoire.

Oct
05
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Agnès Dibot le 05-10-2012

http://www.liberation.fr/societe/2012/10/04/la-mort-de-sohane-n-a-pas-arrete-les-violences_850922

Chers zélèves, une interview à lire : le site Ni putes ni soumises est donné en lien sur ce blog :voici quelques 5 ans, la rédaction de Pink Paillettes avait reçu l’une des membres de cette association. Le débat sur la condition de la femme dans notre société avait été fort intéressant…

A débattre à nouveau dans ces colonnes ?  Et rappelez-vous : n’ayez jamais peur de vous engager à réfléchir et à faire part à vos improbables lecteurs de vos opinions personnelles !

 

C’est une phrase de John Paul Lepers, journaliste professionnel, que vous pouvez retrouver sur “La télé libre” (en lien sur ce blog). http://latelelibre.fr/

Je me permets cette citation pour recadrer le débat auprès des zélèves qui, hier,  aux assises du Journalisme, se sont à mon grand dam, égarés dans les méandres du conformisme et de l’auto-censure…

Cette après-midi débat entre journalistes jeunes a été, croyez-le, une épreuve pour les animateurs de votre option media : que d’inepties entendues sur cette scène où, ayant choisi une position à défendre, vous n’avez pas sur vous exprimer ! Vous avez laissé d’autres parler à votre place et ce qu’on a, de la salle, entendu, était…. contraire à la ligne éditoriale de votre Torchon…

Alors, recadrons les choses ensemble : oui, vous avez le droit (le devoir, même !) d’exprimer votre opinion personnelle dans vos articles. Oui, vous avez le droit d’aborder tous les sujets : y compris les sujets les plus difficiles, comme la politique, la religion, la sexualité : qui l’interdit ?

Entendre dire sur cette scène hier, par des adolescents que “la réputation du journal souffrirait qu’on parle de drogue puisque c’est illégal” fait frémir : quelle auto-censure ! A votre âge ! Ce manque d’effronterie, de fantaisie, de volonté de se saisir de la liberté de s’exprimer !

En vous inscrivant dans cette option, vous avez signé le droit de vous exprimer dans les colonnes du Torchon : relisez-le. Depuis deux ans, vos prédécesseurs y ont écrit avec le coeur et les tripes : c’est ce que j’ai reprécisé hier. Vous-mêmes, en écrivant sur le film islamophobe et les caricatures publiées par Charlie Hebdo, avez composé des articles engagés : pourquoi ne pas l’avoir expliqué hier, quand on vous a posé la question : “pensez-vous qu’un journaliste jeune puisse exprimer son opinion personnelle dans un article ?”

On vous attendait dans ce débat, vous n’avez pas pris la parole : une prochaine fois ? Quand vous aurez réalisé que la parole ne vous sera pas toujours donnée… Saisissez-vous de cet espace d’expression qu’est votre Torchon : si on n’écrit pas avec du sirop, on écrit toujours dans la douleur. Justement parce qu’écrire vraiment, ce n’est pas un acte de simple transmission de l’information.

Le Torchon n’est pas -et ne sera pas -un journal  destiné à informer les zélèves de George Sand des menus de la cantine et des dates des voyages scolaires. Alors, à vos claviers, à vos méninges : réfléchissez, analysez, informez-vous (et pas sur facebook, Océane, mais en naviguant sur les liens proposés dans ce Torchon), posez des questions, et écrivez…

Pour conclure sur une note plus légère : ce Torchon n’étant lu par personne (à part “Christelle” et la maman d’Emile, que l’on remercie chaleureusement au passage !!!), n’hésitez pas à écrire sans prendre en compte votre lectorat ! Quand vos improbables lecteurs seront choqués (intéressés, déstabilisés) par vos articles, croyez-moi, ils sauront réagir et utiliser leur droit de réponse.

C’est déjà arrivé les années passées, le lectorat de Pink Paillettes, par exemple, a réagi à certains articles : quand on arrive à cet échange avec les lecteurs on a gagné.

 

 

Oct
02
Classé dans (La cuisine de Delphine) par dgoncalves le 02-10-2012

C’est l’automne alors mangeons des fruits de saison, c’est l’occasion ! ( çà rimerait presque … 😉 )

Je vous propose donc un moelleux aux figues :

Ingrédients :

  • 100 g de beurre
  • 4 figues fraiches ou plus !
  • 4 oeufs
  • 100 g de sucre
  • 100 g de poudre de noisettes
  • quelques gouttes d’extrait d’amande amère ( facultatif)
  • 60 g de maizena

Préparation :

Faire fondre 100g de beurre dans une petite casserole et réserver; en prélever un peu pour enduire les parois d’un moule bien froid et saupoudrer de sucre

Essuyer et couper 4 figues fraiches en 4 et les disposer dans le moule.

Prechauffer le four Th 7 – 200 °C.

Dans un saladier, mélanger les oeufs, le sucre, la poudre de noisette, quelques gouttes d’extrait d’amande amère, le beurre fondu et la maizena

Verser cette pate sur les figues et enfourner 30mns,

Baisser la température à Th 5-6 et prolonger la cuisson d’un petit quart d’heure en surveillant.

 

Bon appétit !

 

Oct
01
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 01-10-2012

Une fois n’est pas coutume, un film dont les zélèves ne pourront pas dire que c’est un film de vieux! Dans ce dernier film de Gondry, une sorte de huis clos, dans un bus aux Etats-Unis, plus précisément dans un quartier de la Grosse Pomme, le Bronx, quartier noir, de mauvaise réputation, le jour des grandes vacances.

Ces garçons et filles qui me semblent plus vieux que vous affichent leur quotidien, avec leurs soucis d’ado, leur vulgarité, leur irrespect, leur violence, leurs fragilités, leurs faiblesses leurs complexes etc. C’est donc une étude du microcosme ado, dans un endroit et un temps bien spécifique, qui permet de dresser une typologie.

Je ne suis pas sorti enthousiasmé, je ne m’attendais pas à l’être, mais ce fut très intéressant, très enrichissant. Surprenant aussi, de voir par exemple que l’homosexualité puisse s’afficher dans  de tels endroits sans déclencher de haine, je ne sais si cela est réaliste ou bien l’expression d’un idéal fantasmé, mais ce fut pour moi un des moments les plus surprenants du film. Car pour le reste, il faut bien avouer que l’on trouve de grandes similitudes entre les deux rives de l’Atlantique.

J’eus aimé un regard de jeune sur ce film, il y en avait dans la salle, 3 je crois, mais aucun que je ne pouvais interroger sans risquer de passer pour un dangereux névropathe! Avis donc aux zélèves, afin qu’ils comblent mon désir de voir un autre regard que le mien se porter sur les films à l’affiche.

Il va de soi que les parents des zélèves sont aussi priés de donner leur avis, si, j’insiste, vos enfants ont cafté, on sait que vous allez au ciné!

Oct
01
Classé dans (L'actualité au collège) par Agnès Dibot le 01-10-2012

C’est, pour nous, demain et mercredi : à vos stylos, blocs-notes et appareils-photos !