Le 11 mars 2013, nous avons fait une sortie à l’usine Mécafi qui est située dans la Zone Industrielle Nord de Châtellerault. Nous étions douze 3èmes constitués d’élèves de dp3 et de 4 élèves volontaires de notre classe, la 3ème1.
Cette entreprise produit des pièces d’aéronautique principalement, pour plusieurs entreprises clientes (ex : Snecma , Thalès, Dassault …).
Nous sommes arrivés à 10h30 et nous sommes repartis vers 12h00. La visite a donc été assez courte. Dès notre arrivée nous avons été accueillis par M. Viroulaud, un responsable de production, mais nous n’avons pas rencontré le patron qui est M. Accorsini. Nous avons commencé par visiter l’atelier de production, en nous concentrant notamment sur les îlots d’usinage et de contrôle. Puis nous avons terminé en salle de réunion ou une autre personne nous a présenté un diaporama et apporté des explications sur son entreprise.
Durant la visite, nous avons vu plusieurs machines comme des tours et fraiseuses traditionnels ou à commandes numériques, mais aussi des robots industriels et plusieurs centres d’usinages capables d’usiner à grandes vitesses et comportant un très grand nombre d’outils ; ces machines produisent des pièces principalement en métal, pour l’aéronautique, l’automobile, et le secteur médical.
Voici un échantillon des pièces actuellement en production :
Les pièces pour le secteur aéronautique sont usinées avec une extrême précision puis contrôlées de façon très rigoureuse pour respecter les exigences des clients. Les pièces pour le secteur médical sont des implants et subissent des traitements très particuliers pour pouvoir être acceptées dans le corps humain.
Un robot de production, en plein fonctionnement : il réalise ici l’ébavurage d’une pièce.
En résumé : Mécafi est une entreprise de production, c’est une PME, (Moyenne entreprise avec 160 salariés) de type privée, appartenant au secteur secondaire.
Nos impressions :
Noémie, Pauline : J’ai beaucoup appris sur la vie d’entreprise, j’ai apprécié la visite des robots de production.
Judicaël : J’ai bien aimé cette expérience car j’ai appris pleins de choses. J’ai apprécié de voir fonctionner les machines dans cette entreprise.
Lucie : J’ai beaucoup appris sur la vie d’entreprise, ça m’a beaucoup plu.
Nathan : J’ai bien aimé cette sortie car ça m’a monté le fonctionnement d’une entreprise et des machines.
Eloïse : J’ai bien aimé, j’avais déjà effectué un stage d’une semaine la bas.
Julie : J’ai bien aimé. Cette sortie nous a permis de découvrir quelques métiers de l’entreprise.
Remarque du professeur : Après cette visite, les élèves de dp3 ont effectué un deuxième stage en entreprise ce qui a retardé l’exploitation des informations recueillies. Ils ont cependant réalisé puis envoyé une lettre de remerciement, fait un diaporama, un panneau descriptif et cet article pour le blog. Un élève parmi les volontaires a également réalisé un compte rendu de sortie très complet. Nous remercions une nouvelle fois MECAFI pour nous avoir consacré du temps et pour leur accueil, en espérant pouvoir renouveler l’expérience une autre fois, avec un autre groupe.
Chers zélèves,
Alors ? Ces premières zépreuves, dites-nous ! Le texte, en français, était beau, n’est-ce pas ? Les questions pas difficiles, vous en conviendrez ? Et le sujet de rédaction, intéressant ?
On espère que vous réussirez ces trois zépreuves : et que vous nous raconterez vos zimpressions ici… Avant de laisser retomber, tel un Mastorgio drappé dans sa vacance juilletiste, le rideau.
que de se rendre ce matin aux halles, à l’étage, afin d’y découvrir la nouvelle médiathèque. Le site historique du château, que j’aime tant, surtout son jardin, ah, ce jardin, bref, le château garde encore des ouvrages, les romans surtout, le reste, documentaire, presse, dvd et cd se retrouve dans le nouvel espace des halles.
L’ensemble est fort lumineux, les collections, encore augmentées, sont admirablement mises en valeur, on a l’impression de les retrouver, tout est fait pour le plaisir de la lecture. Seul bémol, un espace travail un peu réduit, mais encore fort convenable. Mais les bibliothécaires sont toujours aussi agréables et cela n’a pas de prix.
Je ne saurais que trop inciter nos zélèves et futurs lycéens à s’y rendre, ce pourrait être pour moi aussi l’occasion de les croiser et de me tenir au courant de leurs progrès scolaires!
Aujourd’hui, c’est notre dernière séance média avec Manelle Troudieee, Fanta caliente, Riyadh l’anonyme, Pedro sonak, Hugro, Emile le geek, Abderrahman lefouse et moi même. Cette année encore, il y a eu beaucoup d’agitation, il y avait du potentiel (sans me vanter) ; mais, malheureusement, il n’a pas été exploité. Par contre, il y a eu de bons articles car on n’a pas fait que de bavarder, bien sûr !
De bons moments, de bon délires et surtout de superbes personnes..!
Merci à Madame Dibot et Monsieur Mastorgio qui ont encadré l’option… Formidable équipe !!
Badjo. <3
Dans moins d’une semaine, on passe le brevet, c’est l’épreuve que tout les élèves de 3ème “redoutent”. Certains se mettent aux révisions une semaine avant, c’est juste très drôle de penser qu’on peut apprendre en une semaine ce qu’on n’a pas appris en une année !
Donc la meilleure solution pour vous, c’est de vous dire bonne chance !
Personnellement, les maths sont un peu la matière que tout le monde appréhende mais l’histoire et le français sont plutôt simples, enfin, si on apprend. Pour finir, bonne chance à tous les troisièmes, ne soyez pas stressés, répondez au maximum des choses lors des épreuves. Les vacances approchent à grand pas !
Bon brevet, bonnes vacances et démarrez votre année de seconde dans les meilleures conditions et gros bisous !!! <3
Badjo et Pedro <3 !
Exceptionnellement, Erwan, élève de 3ème2, rejoint la séance d’option media (fin d’année oblige) et compose un article pour Le Torchon.
Suite à de nombreux articles lus, en 2013 on peut constater de nombreux témoignages d’enfants de moins de 10 ans frappés par leurs parents.
Le Châtiment corporel n’est pas un moyen d’éducation, la “gifle”, ou la “fessée” ne fait pas mal à celui qui la donne, et donne à l’enfant un sentiment de soumission. L’enfant grandissant frappé ne se sentira pas en confiance, et le principe d’éducation ne passe pas par la violence.
Pour éduquer votre enfant, pourquoi ne pas utiliser des paroles intelligentes au lieu de la violence ? Quand votre enfant fait une bêtise, pourquoi ne pas tout simplement dire “non” et le menacer d’une punition le privant des derniers gadgets à la mode et des sortie du soir pour les plus grands, et mettre votre petit au coin ? L’enfant comprendra ses erreurs, et cette forme d’autorité ne le blessera pas physiquement.
Votre enfant grandira en confiance, et n’évoluera pas sous la peur de ce prendre des coups à chaque bêtise commise.
Les méthodes de pression éducative passent avant tout par la confiance de votre enfant.
Parlons de mon enfance, et de la méthode éducative qu’employait ma mère, car ma mère m’a éduqué seule jusqu’à l’âge de 8 ans, hélas cela n’a pas été facile pour elle. N’étant pas un enfant facile, je lui en ai montré des vertes et des pas mûres. Et pour me calmer, à contre cœur, elle a dû employer la force de nombreuses fois. Je ne dis pas que je n’ai pas passé quelques temps au coin, ou bien enfermé dans ma chambre, mais quelques petits châtiments corporels me calmaient, n’étant pas un enfant facile.
Avec grande satisfaction de ma part, jusqu’à la rencontre de ma mère avec un homme – ils sont en ménage depuis 6 ans et mariés depuis 2mois – j’étais comme qui dirait un enfant roi. Qui décidait du repas du soir ? Qui mangeait en bout de table ? Qui décidait du programme télé du soir ? Ma Mère connait les réponses. %ais ce n’est pas ce qui m’a empêché d’aimer ma mère et d’avoir confiance en elle. Mon beau-père a tout changé : en bien.
En Conclusion, parents, réfléchissez avant de frapper votre enfant, et n’oubliez pas que toute phrase intelligente dite par vos soins, l’aidera dans sa propre vie de parents par la suite.
Tchouus ! R-One.
Il y a peu, Mme Dibot évoquait le temps de l’achèvement, d’une manière différente, et plus en lien avec le spectacle que peuvent être chacune de nos heures de cours, je parlerai ici de rideau. Rideau sur le petit théâtre de nos salles de cours, rideau sur nos activités périscolaires, rideau sur l’année qui s’achève. Certes, elle n’aura son terme officiel que le 5 du mois suivant, mais, tous, vous le savez bien, les choses ne sont déjà plus les mêmes et, avec les livres qui vont être rendus sous peu, c’est un peu le glas officiel des possibilités de faire cours “normalement” qui sonne.
Peu importe, au final, car, comme l’Etat, comme la monarchie, la continuité est de chaque instant: une année meurt et sitôt une autre débute, la preuve, nous allons passer une semaine à la préparer, ce qui ne suffira naturellement pas. La cohorte, c’est à dire le groupe des 3è va nous quitter, après 4 ans entre nos murs, en général, et voici que la relève se présente déjà à nos portes, les 6è, dont les zélèves disent toujours qu’ils sont de plus en plus petits et de plus en plus insolents, question de mémoire courte évidente chez certains d’entre vous!
Nos salles ne vont pas changer, nous allons vieillir et voici qu’une éternelle jeunesse frappe à nos portes. C’est le lot de ces années qui s’enchainent, inexorablement, tout change et tout demeure à la fois. Gageons que, pour le Torchon, ce sera l’assurance de trouver, enfin, comme il y a 3 ans, des rédacteurs en herbe à sa hauteur, mais cela, c’est l’histoire de l’an prochain et ce seront d’autres que moi qui vous la conteront.
Il faut donc en effet que tout change, pour que tout demeure. Je changerai donc mon mode d’intervention sur ces pages, afin de conserver encore le goût d’y venir faire un tour. Cette fin d’année voit donc l’adieu, ou l’au revoir, allez savoir, à la régularité, afin que triomphe ce que tout bon professeur n’aime pas, une participation irrégulière, mais, on me laissera bien, moi aussi, avoir ma crise d’adolescence ou faire l’élève type de 4è?
Mais voici que l’heure des vacances approche, je vous souhaite donc de pouvoir en profiter pleinement, en n’oubliant jamais une occasion de vous cultiver, cela commencera par la fête du cinéma, sitôt le brevet achevé. Je ne manquerai pas d’y faire un tour, l’occasion, peut-être d’un article. Pour l’instant, et sur cette année, rideau.
Un reportage sur France 2 voici quelques jours m’apprenait qu’on envisage, en haut lieu, de punir les parents maltraitants : jusque là, rien d’extraordinaire et je poursuis ma correction de dictées devant mon journal télévisé préféré (à chacun ses défauts), en rageant contre ces zélèves qui, malgré tous les exercices sur l’accord de l’adjectif qualificatif et la conjugaison du passé simple ne maîtrisent toujours ni l’une ni l’autre de ces deux compétences… O rage, ô désespoir, ô pédagogie ennemie ! (et si on enseignait la grammaire en tapant sur les doigts à chaque faute avec une règle en fer, comme quand j’étais petite ? Ca marcherait, peut-être ? Faisons taire ce propos suborneur... )
Qui a vraiment cru que je corrigeais des copies devant la télé ? Voyons… En plein mois de juin, qui plus est ? Alors que les conseils de classe sont achevés, les décisions d’orientation prises ? Les manuels scolaires presque rendus à la documentaliste ? Il n’y a guère plus que les 3èmes pour travailler encore, ou, du moins, faire semblant de rester concentrés sur l’analyse d’Antigone... Et encore, Emile se croit en vacances à partir de vendredi ! En vacances, alors qu’ils ont un Brevet à passer ! Génération farniente…
Toujours est-il que, devant mon journal télévisé, je me décompose peu à peu : contrairement à ce que je croyais, le reportage sur les châtiments corporels châtiés n’est pas une plaisanterie ! On envisage réellement de classer la fessée et la gifle parentales au patrimoine national de la Violence, de la Maltraitance, de l’Indignité, en somme…
Mon stylo rose à paillettes spécial correction de dictée reste en suspens, et j’ouvre grand mes oreilles : quoi ? Faut-il punir des parents qui, las des cris et des hurlements de leur enfant terrible dans les rayons d’un supermarché, et las des regards noirs-agacés des clients eux-mêmes las d’être poursuivis, de rayon en rayon, par ces hurlements rauques d’enfant gâté, lui donnent une gifle sur la joue droite pour lui apprendre à se taire et respecter l’espace public que son petit surmoi peine à concevoir encore ?
Je ne suis pas d’accord, mais alors pas du tout d’accord et, de dépit (de peur, aussi : il m’est arrivé de donner une gifle à mon fils, une gifle en onze ans, qui me dénoncera ?), j’inscris un 0/20 sur la copie d’Emile, qui, au demeurant, le méritait très certainement. Le reportage est risible, on y donne la parole à deux parents très représentatifs de la société, jugez vous-même : des enseignants ! Pour s’assurer, sans doute, de l’intérêt de leur point de vue sur le châtiment corporel (quelle expression…), qu’ils sont sensés avoir analysé, réfléchi et mûri au cours de leur formation professionnelle…
Toujours est-il que nos deux couples de parents sont caricaturaux à souhait : la première maman est professeur des écoles en congé parental (de quoi vous faire culpabiliser, vous qui n’avez pas pris de congé parental pour éduquer votre petit et avez préféré continuer à éduquer et instruire ceux des autres…). Elle, n’hésite pas à distribuer gifles et fessées à son petit garçon de trois ans, lequel, face à la caméra de France 2 parle couramment le langage fessée. Cette professeur des écoles brandit la fessée et la gifle comme méthode éducative : elle clame haut et fort les pratiquer de façon régulière et, croyez-moi, son fils sait de quoi elle parle. Je dois avouer que ce comportement m’a semblé excessif…
Le second couple interviewé a bien failli valoir à la copie d’Emile un double zéro… Un couple de parents dont la maman est enseignante, professeur des écoles elle aussi : à la tête d’une famille nombreuse, cette maman ne punit pas, ne châtie pas, ne gifle ni ne fesse : l’exemple suprême de la Madone, la sérénité incarnée, la perfection faite Maman. Les gifles sont qualifiées, dans cette famille, de châtiments corporels (on voit bien qu’on ne lui a pas tapé sur les doigts avec une règle en fer en CP, à elle, pas plus qu’on ne l’a enfermée dans l’armoire du fond de classe pour sanctionner un bavardage intempestif…). Et croyez-moi ou non, ces parents, quand se présente un cas d’insolence dans la fratrie, plutôt que de sévir, se retirent au fond de la pièce, s’assoient sur leur canapé pour “prendre du recul” , jauger le degré d’insolence et… Et puis rien : le reportage, selon le souvenir que j’en ai, du moins, ne dit pas quels palliatifs à la gifle ces parents ont imaginé pour corriger, tout de même, le comportement déviant de leur progéniture. Pourtant, en plein reportage, l’un des ados de cette famille lance un “C’est bon !” bien senti à sa mère. Laquelle se réfugie donc sur son canapé pour prendre du recul (aux sens propre comme figuré) : cette maman justifie cette attitude en décrétant qu’on ne lève pas la main sur un enfant, principe absolu.
Fichtre ! Deux cas d’école, pour l’enseignante et la maman que je suis ! C’est décidé, je soumettrai mes zélèves d’option media à la question (non, pas à La Question, torture ordinaire en des temps obscurs) vendredi… Petit test en 3ème2 hier : j’avoue honteusement, piteusement avoir donné une gifle à mon fils… Zine-Abidine éclate de rire : “Quoi, M’Dame ? Une seule gifle en onze ans ? C’est tout ?”…
A vous, donc, chers zélèves, de nous donner votre point de vue sur ce projet de loi : pensez-vous que la gifle ou la fessée soient à classer au rang des châtiments corporels et qu’il faille punir des parents ? Si oui, quel est votre degré de tolérance à la correction physique ? Quels comportements de l’enfant justifieraient, pour vous, une gifle ou une fessée ? Quels autres moyens mettriez-vous en oeuvre, si vous étiez parents, pour sanctionner une attitude insolente, de l’enfant-roi ? Nous attendons, dès vendredi, vos articles. Ce seront les derniers de cette année : soignez-les.
http://hub.coe.int/fr/what-we-do/society/corporal-punishment/
http://actualite.portail.free.fr/france/19-06-2013/gifle-et-fessee-au-pilori/
Petit exercice d’écriture donné à mes zélèves de sixième vendredi dernier : “Imaginez et écrivez un dialogue (de théâtre) entre vos parents et vous-même : comme J.B. Poquelin (dit Molière), vous envisagez de faire un métier qui ne correspond pas (mais alors, pas du tout !) aux voeux de vos parents. Racontez.”
Voici le texte écrit par Théa…
Théa : Papa, Maman : j’ai trouvé ma vocation !
Papa : Ah, tu t’es enfin décidée à devenir avocate ?
Théa : Je ne veux pas être avocate, mais… professeur de français.
Papa : Non, mais tu as perdu la tête, ma fille ? Prof, d’accord, mais de français ?????
Théa : Mais, je fais ce que je veux !
Maman : Tu ne sais même pas conjuguer le verbe chanter au présent !
Papa : Et puis, rappelle-toi, quand tu étais petite, à ta dictée, tu avais écrit “les homment” avec “ent” à la fin !
Théa : Oui, mais ça, c’était quand j’étais petite…
Maman : Théa, tu te vois dire à tes zélèves de dessiner un coeur à côté de la leçon qu’ils doivent apprendre par coeur ?
Papa : Bon, si tu veux devenir professeur de français, on est d’accord, mais il ne faudra pas te plaindre si tes zélèves ont une moyenne catastrophique en français…
Il y a de la graine de Molière dans ce texte : Théa a su nous faire rire en croquant les petits défauts de son professeur… de français (votre serviteur). A l’exception que je sais conjuguer tous les verbes à tous les temps et tous les modes : le plus ardu étant, sans aucun doute, le verbe “enseigner”…
Toujours est-il que Théa a de l’humour et on aime l’humour.
Hier soir, au Nouveau Théâtre, vous étiez soixante-dix spectateurs (je l’écris en lettres, ça impressionne davantage…) spécialement venus pour applaudir nos zélèves : nous vous remercions, chers soixante-dix spectateurs, de vous être déplacés et d’avoir renoncé à la douceur d’une soirée (enfin) printanière et de vous enfermer dans un théâtre pour rire avec nous (parce qu’en coulisses aussi, on a bien ri, surtout Servane, qui, si on ne la retenait pas, éclatait de rire haut et fort, spontanément, comme le font les enfants : c’est touchant mais silence, en coulisses !) de la stupidité de M. Jourdain.
Spéciale dédicace (on parle comme nos zélèves, à force…) aux 3èmes 2 venus en force applaudir leur professeur-Jourdain : vraiment, vous avez donné au public une couleur, au spectacle un ton, au salut un coeur : et votre invasion des coulisses à l’issu de la représentation restera un très beau souvenir dans la vie du théâtre de Poche (et dans la carrière de comédien de M. Mastorgio). Votre sympathique rire a très vraisemblablement porté les zélèves-comédienne,s ainsi que le professeur-Jourdain : c’est le public tout autant que les comédiens qui font le spectacle, on le vérifie chaque année : un public chaleureux, qui rit quand on a pensé qu’il rirait, et qui rit de bon coeur, franchement, c’est un élan donné aux acteurs, sur la scène. Depuis les coulisses où, Marquise, je guettais les visages du premier rang (ce sont les yeux d’Océane que j’ai vus tout au long de la représentation), je ressentais cette force que la salle peut donner au jeu des acteurs.
Acteurs ? Tout doux ! Ne nous emballons pas : nous ne sommes pas une troupe réelle, un simple micro-club théâtre de collège, et encore, encadré par deux enseignants novices… Et nos zélèves ne sont pas les mêmes d’année en année… Molière aurait, je le crois, apprécié l’effort de cette micro-troupe pour exister… Il aurait peut-être ri du jeu de M. Mastorgio, de la danse de Clémence et d’Estella, de la grâce de Servane qui porte si bien (de l’avis général) la perruque, de la réelle crainte d’Aya face à son professeur d’Histoire qui, même déguisé, même en plein jeu de scène, trouve le moyen de la sermonner (“M’Dame, il fait peur quand même, comme quand il hurle en classe, on dirait qu’il joue pas !”), que voulez-vous, c’est le texte ! Molière aurait peut-être apprécié le jeu de scène entre Julia, maître de philosophie, et M. Mastorgio : ces petits ajouts, plus ou moins improvisés, auraient peut-être amusé le grand homme…
Quel que soit l’avenir de cette petite troupe, nous remercions chaleureusement nos zélèves d’une année : grâce à elles, grâce à leur détermination à jouer coûte que coûte (après que le ciel nous soit tombé sur la tête (je sais, on n’emploie pas le subjonctif après “après que”, mais le subjonctif est plus élégant et s’il me sied, à moi, de l’utiliser, je l’utiliserai, de toutes façons, seuls nos fidèles zinternautes lisent le Torchon et eux savent qu’on y maîtrise l’orthographe et la grammaire mieux que ce brave Jourdain…).
En un mot : merci Julia, Clémence, Estella, Servane et Aya. Merci M. Mastorgio. Ce fut un bien beau spectacle, et on a passé une journée de répétition sans que ni Servane ni Julia ne se blessent : reconnaissons que les dieux étaient avec nous… Espérons que toutes voudront bien remonter sur scène en juin 2014, et que M. Mastorgio acceptera de rejouer aux saltimbanques : je sais qu’il aime ce jeu : après tout, jouer, faire l’acteur, c’est se libérer et sortir de soi. Une thérapie gratuite et efficace… Mieux que le psy ou la verveine (sisi, la verveine…) : le théâtre !
Cherz zinternautes : et si vous nous aidiez à choisir la pièce pour l’an prochain (un moyen de vérifier qui a lu cet article… Malin…) ? Un Molière, parce que Molière va si bien à M. Mastorgio, et parce qu’il faut pouvoir rire (donc, une comédie : on ne montera pas Antigone, quoique la beauté du texte de Jean Anouihl en fasse la plus belle des tragédies… )…. Quel Molière ? Les fourberies de Scappin ? L’Avare ? Le malade imaginaire ? Nous avons monté, l’an dernier, L’amour médecin… Quelle pièce auriez-vous envie de voir l’an prochain ?
Pour Les fourberies, tapez 1…
Non, nous choisirons pour vous : la plus drôle parmi celle qui présente un texte adaptable pour des zélèves de collège. Merci encore, de la part de la troupe, à toutes celles et ceux qui se sont amusés hier soir, et petit salut spécial à notre plus jeune spectateur (ô mon micro-admirateur), Elliot ! ; Diantre, comment a-t-il fait pour me reconnaître ? Ah, oui : Elliot a regardé ce spectacle avec ses yeux d’enfant… comme le petit prince, Elliot aurait, lui, bien vu l’éléphant dans le boa…)