Chers zélèves, le monde des media est sans pitié : tout va si vite… Ce matin, à Huit heures, nous avons imaginé un (très bon, soyons modestes) titre pour notre dossier sur les expulsions : “Valls : La valse des expulsions”. Vous avez participé à le genèse de ce titre.
A midi, je le vois s’afficher sur les banderolles des manifestants lycéens !
De deux choses l’une, soit ces lycéens lisent le Torchon, soit notre titre n’était pas si bon qu’il en avait l’air… 😉
(source Le Figaro)
Nos jeunes auraient-ils (finalement) une âme de révolutionnaires ? Ceux qu’on n’entendait pas… Les attendait-on sur ce front ? La jeunesse se réveille et se positionne sur un sujet de société : les expulsions.
Manifestation jeudi matin devant le lycée Turgot, à Paris. (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)
http://www.rue89.com/2013/10/16/pub-metro-supportez-cette-propagande-liberale-246640
Chers zélèves de troisième, lisez cet article : il vous sera utile dans votre réflexion sur l’affiche publicitaire et la notion de propagande.
A lire, une tribune (article d’opinion) écrite dans Rue89 par un enseignant qui se dit athée mais a pris un jour de congé mardi. Non pour fêter l’Aïd, mais pour ne pas enseigner un jour de fête religieuse. La majorité de ses élèves, musulmans, sont en effet absents ce jour-là. Son texte est intéressant, même si on peut contredire l’argument principal : celui-là même qui ne respecte pas la laïcité. Notre calendrier scolaire est rythmé par les fêtes religieuses catholiques.
http://www.rue89.com/2013/10/16/prof-athee-jai-pose-jour-conge-laid-246648
Mardi, dans certaines classes, presque tous les élèves étaient présents, dans d’autres, la moitié était absente : comme le souligne l’article, avec humour, on pouvait porter absents les élèves musulmans mais également les “sympathisants musulmans”, ceux qui profitent de l’Aïd pour s’offrir un jour de congé.
Qu’il est difficile de ne pas être autorisée à donner son avis personnel dans ces colonnes ! Faisons-le discrètement en commentaire…
Les media informent : ici, France Inter.
http://www.rue89.com/2013/10/16/leonarda-france-inter-javais-mal-coeur-javais-honte-246668
Allons, enfin un article un peu plus futile, dans cette revue de presse dramatique : http://www.lemonde.fr/style/article/2013/10/15/la-barbe-ne-fait-pas-le-philosophe-la-retouche-photoshop-si_3495774_1575563.html
Pourquoi cette accroche au sujet de M. Mastorgio ? Lisez l’article, vous comprendrez ! Le style n’en est guère journalistique : la journaliste qui le signe manie la citation, la référence au grec, à la philosophie… Comment traiter un sujet futile (à côté de sujets sur les expulsions de familles en situation irrégulière, ou des morts à Lampedusa, des roms victimes du racisme ambiant, du suicide d’un ouvrier d’Arcelor-Mittal…) en faisant “nouveau” ? Eh bien, en donnant dans les effets de style !
Je vous mets au défi, chers zélèves, de comprendre l’article sans utiliser votre dictionnaire : qui joue ? (M. Mastorgio, bien sûr !)
Quoi qu’il en soit, veillez à ne pas tomber dans le piège : photoshop existe, et les mannequins ficelle aussi. Il suffit de les amaigrir encore grâce à la retouche photoshop pour les rendre inhumaines. Qui font-elles encore rêver ?
Il faudrait être philosophe pour comprendre et se rassurer : à rassembler les informations relevées en revue de presse, à les additionner, on peut se demander où va notre petit monde.
La Une de Libération revient, ce matin, sur une information publiée hier en revue de presse : l’expulsion d’une famille kosovare non régularisée. Petit travail d’analyse de cette Une :
Le titre : il est un détournement d’expression, comment l’expliquez-vous ? Mettez-le en relation avec l’information traitée. Observez le titre de la colonne de droite “Rythmes and house à Johannesbourg” : pouvez-vous l’expliquer ?
L’image : Observez la photo à la Une et décryptez-en le sens. Observez la couleur de fond : quelle signification ? Observez la stature du personnage : qui est-il, dans quelle position se trouve-t-il ? Comment interpréter l’expression de son visage ?
Le texte : Analysez le sens de la phrase d’accroche à la Une.
La ligne éditoriale du journal : selon vous, qu’a voulu exprimer Libération avec une telle Une ?