Nov
20
Classé dans (Pink Paillettes) par Agnès Dibot le 20-11-2011

Chères zélèves,

Voici une proposition de Une pour le Pink Paillettes n°12 : quelles sont vos remarques ? Dites-moi tout… 🙂 ou 🙁

Nov
19

Chères zélèves,

Petit moment d’émotion ce soir : je viens de retrouver une vidéo et un roman-photos que vous aviez réalisés lors d’un atelier école ouverte, en fin de cm2, avec vos professeurs des écoles et Mme Le Nezet, M. Blanchard et moi-même… Imène, Goundo et Fatoumata (et Océane C., et Bafoudie, et d’autres que je ne reconnais pas) participaient : c’est amusant de vous revoir en petit format ! Vous avez bien grandi !

Fatoumata mâche toujours du chewing-gum, comme quoi, cette sorte de charte (modus vivendi) n’a pas servi à grand-chose ! Mais au moins, c’est plaisant à revoir.

Si vous m’y autorisez, je diffuserai le tout ici. J’attends vos 🙂 ou 🙁

Pour ouvrir cette enquête sur le port de l’uniforme dans les établissements scolaires par ceux  qui l’ont porté, un premier témoignage : celui d’une retraitée de l’Education Nationale ! (comme quoi, l’uniforme mène à tout !) 

“Oui, j’ai connu l’uniforme entre 1954 et 1957, au Lycée Balzac à Tours (en seconde, première, et terminale) et je vous en parlerai en replaçant dans l’Histoire, mais avant cela, voici ce que je pense de ce retour à l’uniforme en 2011…

C’est un gadget qui serait risible s’il n’était pas fait pour cacher des problèmes autrement inquiétants. Non, le port de l’uniforme ne résoudra pas les problèmes d’inégalité entre les élèves. Je crois plutôt que chaque établissement en fera « sa marque » pour que l’on puisse les comparer, alors que l’égalité est inscrite dans la devise de la République, et non pas dans un vêtement.

 Voici mon témoignage personnel, sachant que l’époque n’est pas la même et que toute comparaison avec aujourd’hui  est impossible. Pendant les cours, au lycée, on portait une blouse (bleue ou rose selon les semaines). Cela n’avait rien de choquant ni d’extraordinaire. A l’époque, on protégeait les vêtements qu’on lavait beaucoup moins souvent qu’aujourd’hui. Pas de marques, seulement des qualités différentes, selon les milieux sociaux.

Mais, déjà, on contestait, en s’amusant, ce qui nous était imposé. Je me souviens d’une anecdote : une copine, douée d’un bon coup de crayon, avait dessiné dans le dos de ma blouse (rose) le lapin fétiche de l’époque (Bunny, je crois). Grosse colère de la surveillante générale ! Je change ma blouse de sens, le lapin se trouve devant et ne distraira pas mes camarades… Résultat : collée !

On faisait de même pour la coiffure : on trouvait la plus originale. Si on recherchait l’originalité, c’est que, sans doute, l’uniformité nous gênait ! Pourtant je dois préciser que tout cela n’était qu’un jeu et que nous étions heureuses d’être là, de pouvoir faire des études, de pouvoir passer le bac.

Un peu d’histoire… Parce que l’explication passe toujours par l’Histoire

A cette époque là, le collège (6è, 5è, 4è, 3è,) était réservé aux enfants de la « bourgeoisie ». En province, en secteur rural, les enfants d’ouvriers, d’artisans, de commerçants, de paysans allaient au “cours complémentaire”». Là, c’étaient la mixité, la liberté : pas d’uniforme. Par contre, les élèves sortaient presque tous en fin de 3ème, après le BEPC (votre Brevet des Collèges actuel).

Ceci explique qu’avec mes copines de Lycée, toutes issues de Cours Complémentaires, parce toutes filles d’ouvriers, d’artisans, de paysans, de commerçants : en somme, toutes issues de milieux sociaux peu aisés, voire défavorisés,  nous étions heureuses (et fières !) de nous retrouver en Lycée aux côtés de élèves filles de bourgeois … quitte à supporter l’uniforme ! Nous faisions des études (en tant que boursières), alors que notre milieu ne nous y prédestinait pas !

L’uniforme de sortie, au lycée Balzac de Tours était : manteau bleu marine, béret, écharpe bleu-natier. Pas mal, mais c’était la marque de l’établissement et, à mon avis, ce n’était pas fait pour résoudre les inégalités, mais pour qu’on identifie l’établissement quand on sortait dans la rue !

On ne rentrait dans nos familles que tous les 15 jours (si on n’était pas collée !!!), les promades dans Tours se faisaient en rang par deux et en uniforme : ainsi, les gens voyaient que c’était le lycée Balzac, c’était le rôle de l’uniforme !”

Nicole Dibot, enseignante retraitée.

Nov
19
Classé dans (Le torchon brûle) par Agnès Dibot le 19-11-2011

Réactions en conférence de rédaction à l’annonce de projet de loi visant à rétablir l’uniforme au collège et au lycée.

Porter un uniforme, ce serait être tous pareils, ne plus avoir son propre style. Ce serait être privé d’une part de notre liberté d’expression : on ne pourrait plus afficher notre personnalité. Sans parler des couleurs d’uniformes choisies par les établissements -et qui ne nous plairont probablement pas à tous-, porter toujours les mêmes vêtements, toute l’année (selon les saisons), c’est plutôt désespérant ! Voir tout le monde habillé de la même façon, quelle monotonie ! On ne se voit vraiment pas du tout avec un uniforme, même si la couleur et la coupe sont belles : cela sera exaspérant de voir quelqu’un habillé comme nous. On aime toutes être habillées différemment des autres ! Cette décision n’étant pas encore confirmée, ne nous affolons pas ! Nous avons encore le droit de porter ce qu’on veut. (Dans la limite du règlement intérieur du collège, qui interdit des tenues trop courtes, des décolletés trop prononcés, le maquillage trop voyant… NDLR)

Fanta.

 Du côté des élèves. « L’uniforme ? Trop casual ! »

« Je trouve cette idée frustrante : on exprime des choses en s’habillant, des choses que l’on ne peut pas exprimer avec un uniforme. » Océane P.

« Laissons à chacun son style et sa personnalité ». Wassila.

« Notre génération ne devrait pas connaître les uniformes ! C’est rétrograde ! Nous, nous changeons de vêtements tous les jours, nous lavons nos habits tous les jours ! Avec un uniforme, j’ai peur d’avoir à acheter trop de tenues de rechange ! » Marion.

« On sera ridicules, en uniformes ! » Aminata.

« Ca fait vieux, et c’est stupide : comme si on savait pas s’habiller nous-mêmes ! » Goundo.

« C’est moche, un uniforme ! Je ne veux pas en porter un, c’est trop casual ! » Fatoumata.

Du côté des professeurs… Des avis partagés.

« Je suis à 100% pour ! Et depuis toujours. Cela permettrait d’avoir une certaine égalité en supprimant les différences liées au vêtement. Ce serait la fin de la dictature des marques et un moyen de limiter le racket De plus, avoir un uniforme permet de sentir une appartenance à un groupe, cela renforce la cohésion et le désir de réussir ensemble. Cela permet aux personnes de nouer plus facilement des contacts. Pour les élèves comme pour les professeurs, on vient habillé correctement, dans un établissement scolaire. » L. Mastorgio, professeur d’histoire (et toujours habillé en costume-cravate, ceci expliquant peut-être cela !).

« Je suis à 100% contre ! L’uniforme, comme le dit Marion, ce n’est pas pour votre génération, la génération de mes parents s’en est débarrassé en mai 68, ce n’est pas pour rétrograder aujourd’hui ! L’uniforme n’a jamais permis de gommer les différences sociales : c’est un leurre. Un adolescent se construit grâce aux différences qu’il choisit d’afficher, s’il en éprouve le besoin. Le vêtement est un code, dans un groupe : l’acceptation ou le refus des codes est une part de liberté qu’on doit à nos jeunes, à mon sens.

Les différences sociales continueront de se voir : certains parents continueront à ne pas inscrire leurs enfants dans les établissements d’éducation prioritaire, (et revenons à la carte scolaire…), d’autres continueront à laisser leur enfant venir au collège avec un portable dernier cri. Et que dire des différences dans l’accès à la culture, au soutien scolaire, aux loisirs ? Que l’on change l’école sur ce plan, pas sur ce qui ne sera qu’une vitrine ! L’argument de Fanta sur la liberté d’expression de soi me touche. Eduquons nos élèves, nos enfants, en leur ouvrant l’esprit à la culture, à la connaissance du monde, pas en leur faisant croire qu’être tous habillés sur le même mode va faire d’eux des citoyens égaux… Enfin, offrons-leur une école plus juste, socialement plus juste. »  A. Dibot, professeur de français.

Nous attendons l’avis d’Imène, De Mégane, de Laura, d’Alyssia, d’Océane L, sur ce sujet !

Nov
19
Classé dans (Correspondance) par Technovore le 19-11-2011

Chers amis terriens, je suis descendue de ma planète (ce qui, d’après M. Mastorgio, est rare) pour souhaiter la bienvenue à Océane, la nouvelle Pink Paillette du groupe ! Son entrée parmi nous a été confirmée ! Alors, en attendant qu’elle se trouve un pseudonyme et que le Who’s Who soit à jour, je le répète : bienvenue !!!!!!!!!!!!!!!! ;p

Nov
19
Classé dans (Littérature) par Technovore le 19-11-2011

 C’est un livre qui raconte son histoire et aussi celle du lecteur. Il lui explique tout : les fondements de la vie, les relations humaines, le choc des cultures de son point de vue de livre et d’objet. L’auteur (Bernard Werber) est connu pour son sens inoui de l’écriture. Son meilleur livre est une trilogie intitulée Les fourmis.

Nov
18
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 18-11-2011

Au pluriel kibboutzim!

Un mot que j’aime en raison de sa sonorité, tout simplement. Pour le reste, c’est le nom des fermes collectives qui existent en Israël; alors, fatalement, c’est assez délicat à placer dans une conversation, mais je vous assure qu’on y parvient! Les premiers datent du début du XXème siècle, ensuite, les activités industrielles se sont greffées dessus et les kibboutzim évoluèrent donc. Notons seulement que ces structures qui démontraient une très forte implication dans le mouvement sioniste sont, depuis les années 1970 en déclin. Mieux vaut cesser ici afin de ne pas trop politiser ce Torchon, finalement, j’aurais dû évoquer le théâtre japonais, cela commence aussi par K, je vous laisse chercher, un carambar à qui trouve!

Nov
18
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Océane miss Glamour. le 18-11-2011

Vendredi, avec certains élèves de George Sand, nous avons rendu hommage aux morts de la guerre. Il y a avait beaucoup de monde, Monsieur le  maire, Mme le  sous-prefet, Monsieur Joseph et encore beaucoup d’autres personnes. Tout d’abord, nous sommes allés à la gendarmerie, on a vu les porte-drapeaux, Mme le sous-préfet, le maire et Mr Joseph étaient placés devant une statue, les porte-drapeaux ont baissé le drapeau et le maire, la sous-prefet et Jacki Joseph ont fait une minute de silence pour rendre hommage aux nombreux morts durant cette guerre de 1918.

 Imène et Fanta ont porté une gerbe qu’elles ont mises devant une statue. Puis nous sommes partis au cimetière Saint Jacques. Là où Sara et Fatoumata ont hissé le drapeau tricolore. Puis, encore une minute de silence, les drapeaux baissés. Après, nous somme repartis au parc des chèvres, là où il y a la statue de la Marianne. Mme le sous-prefet a lu un discour du président de la république qui était écrit par Nicolas Sarkozy. Puis, moi, Océane Pertois, et ma camarade Alyssia, nous avons porté une gerbe sous le drapeau français devant la statue de la Mariane. Il ne faut jamais oublier cette date importante pour la France. Vive la république, vive la France. Hommage à tout ceux qui sont morts.

Nov
18
Classé dans (Pink Paillettes) par Stella le 18-11-2011

Depuis bientôt 10 ans, ma drogue, c’est la danse. Sans elle, je ne serais pas la même, je serais différente d’aujourd’hui.

Cela a commencé, à l’âge de 4 ans. Ma mère m’a demandé si je voulais faire une activité extra-scolaire. Je lui ai repondu que j’aimerais faire de la danse. Donc, ma mère m’a enmenée voir un cours de danse classique. Quelle horreur!!! Je ne me voyais vraiment pas avec un justaucorps et des chaussons roses. Un peu plus tard, elle m’a enmenée voir un cours de modern-jazz. Quand je suis arrivée, je me suis mise dans un coin, à regarder. Cela me semblait trop difficile pour que j’y arrive. Donc, je suis restée assise dans mon coin ; mais j’aimerais tellement ça, que je suis revenue la semaine suivante, puis l’autre, puis encore, et tous les mercredis jusqu’à maintenant.

Quatre ans plus tard, j’ai découvert les claquettes. J’y suis accro maintenant. Quand les gens me demandent si je fais du sport, et que je leur réponds que je fais de la danse, les gens sont surpris, car je n’ai pas un physique de danseuse. Moi, je pense que tout le monde peut danser, que l’on soit : grande, petite, mince, grosse, moche, belle,.. Ce n’est pas ça qui compte ! C’est ce que l’on ressent en touchant le parquet de la salle à chaque pas de danse.

Depuis que je fais de la danse, je me découvre peu à peu, et m’apprécie. Plus tard, j’ai découvert une autre passion grâce à un autre type de danse : la danse en couple (autrement dit, de salon). Je ressens plus de confiance en moi même, car en étant cavalier, ma partenaire se base sur mes pas pour danser. Je dois donc avoir confiance en moi pour qu’elle ait confiance elle même en moi.

Il y a 3 ans, j’ai appris que j’avais un problème au genou, ce qui m’empêche de faire beaucoup de choses… Quand le médecin m’a dit cela, j’ai tout de suite demandé si je pouvais encore danser. Il a attendu un moment avant de me dire qu’il valait mieux que je limite la danse. Je me suis éffondrée en larmes. Je me demandais comment j’allais faire, je cherchais une solution, en vain. Quelque temps plus tard, je suis retournée voir le médecin, il m’a proposé de porter une genouillère, pour pouvoir continuer à danser ! J’ai accepté. Depuis je continue de danser, et je suis fière de dire haut et fort, “Eh oui, JE FAIS DE LA DANSE!” 

Stella.

Le jeudi 10 novembre nous avons eu la chance d’assister à une conférence de presse animée par deux grands reporters (Lucas Menget, grand reporter à Envoyé Spécial sur France2, et Mathieu Laurent, grand reporter pour Radio France) qui nous ont parlé de leur métier.

” Reporter n’est pas un métier, c’est une façon de vivre “.

Grand reporter, c’est à la fois un titre, et une notion, selon eux. Quand on est reporter, on voyage beaucoup et longtemps. On peut couvrir des sugets très importants et en vogue, et  des fois beaucoup moins, mais cela reste tout autant enrichissant. On peut parler dans ses articles de la guerre, ou parfois simplement des résultats d’un dernier scrutin. Quand ils sont ailleurs, ils travaillent hors de toute information, comme coupés du monde. Ils sont parfois seuls, ou en petit groupe. Dans des pays où le français n’est pas courant, des fixeurs et interprètes sont là pour faciliter les échanges.

Il faut certaines qualités pour pratiquer ce métier à risques, comme posséder une curiosité permanente, être discret, débrouillard, persévérant et avoir de l’humilité. Il faut être présent, mais distant dans sa tête à la fois. Un reportage peut durer jusqu’à plusieurs semaines. Un suget envoyé de Kaboul par exemple, qui dure simplement une minute trente, coûte entre 5 et 10 mille euros pour la télévision.

Egalement, le métier se féminise grandement, dans tous les domaines des média. Cela a rendu le métier moins matchiste, et a permis d’ouvrir de nouveaux horizons. Cela peut peut permettre, par exemple,  d’entrer dans des maisons avec une femme dans des pays en d’Orient. En faisant ce métier, on peut avoir peur pour sa survie, et bien sur, on ne sort pas indemne, psychologiquement du moins, de tout ça. On voit de tout au quotidien, mais il faut passer outre. ” La peur devient à force une amie”, confie Mathieu Laurent. Quand ils sont dans des pays étrangers, la barrière de la langue peut déranger, et la frustration est grande. Peur de manquer d’informations, de ne pas être bon, des questions qu’ils se posent vraiment souvent. Mais quand ils réfléchissent, il est assez grisant et marquant de vivre des moments en direct, qui vont grandement marquer l’Histoire. “C’est simplement incroyable d’être payé pour exercer sa passion” dit Lucas Menget.

L’énorme problème de cette vie de cavale, c’est bien sûr la vie de famille compliquée. Rester loin de ses proches est vraiment très dur.  On rate des évenements importants, naissances, mariages d’amis, et d’autres choses, mais cela fait partie des difficultés du métier. Mais au moins, on n’entre pas dans un cycle de monotonie ! Ce qui est bien, c’est que, quand ils restent longtemps en France, parce qu’ils ne sont appelés nulel part, une souplesse horaire importante s’installe.  Il y a aussi des régles : ils ne diffusent rien si cela peut mettre en danger des personnes, et il faut tout faire pour ne pas mettre en danger les gens qui les ont aidés à survivre sur certains territoires. Informer à  tout prix n’est pas leur but. Pour exercer ce métier, on peut être formé sur le tas, ou bien faire un parcours classique, c’est-à-dire les écoles de journalisme (13 sont reconnues) qui se font en deux ans. Soit 3 ans après le bac, soit plus tard, il peut être important d’avoir une autre formation que le journalisme. Personnellement, j’ai appris que c’était un métier vraiment complexe,  mais qui a de nombreux avantages.

Océane L.