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Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 26-10-2012

Ce patronyme, celui d’une des plus anciennes familles de France, nous place au coeur de la vie de Châtellerault ente les XIIIè et XVè siècles. La généalogie de ladite famille remonte aisément jusqu’en l’an Mil, époque des grandes théories millénaristes et de la fin du monde, déjà…

Comme toute grande famille elle compte plusieurs branches, nous évoquerons ici celle des vicomtes de Châtellerault et de Saint Sauveur. Lesdits vicomtes se trouvaient être maréchaux héréditaires du Poitou, pour le compte du comte de Poitou, lui portant ainsi un secours militaire entre Loire et Dordogne. Être vicomte de Châtellerault incluait  aussi de se voir titulaire de l’office de chambrier héréditaire de l’évêque de Poitiers, ils se devaient, à ce titre, lors de l’intronisation d’un nouvel évêque, de se trouver, avec 3 autres grands laïcs, question d’équilibre, porteurs de la chaise épiscopale afin de faire le trajet entre Notre Dame et la cathédrale, mais j’ignore si des poses étaient autorisées!

Ainsi, dans la litanie des vicomtes de Châtellerault issus de la famille d’Harcourt, peut-on citer Jean II dit le preux, au tout début du XIIIè, puis Jean III le boiteux ainsi jusqu’à Jean VII qui mourut en 1452 et avec lequel la branche, légitime, s’éteint. Tous participèrent à de grandes batailles de l’Histoire de France, j’ai dit batailles, pas victoires, on peut donc mentionner Bouvines, Crécy, Azincourt. Tous furent aussi inhumés dans la chapelle du couvent des cordeliers de la ville de Châtellerault. La chapelle existe encore, en plein centre ville! Les zélèves sont fréquemment devant, sans en rien savoir. Il s’agit de l’ancien théâtre, actuellement en restauration, pour vous en convaincre, rendez-vous avenue Treuille et regardez le mur extérieur…

Ainsi, sous les planches de la scène, imaginez que reposèrent les corps des hauts et puissants seigneurs de la ville. Quant à la mairie, elle fut bâtie sur le reste du couvent, détruit en 1791…ah, les ravages des Révolutions, je ne m’en remettrai jamais, tous ces bâtiments, ces objets d’art détruits…vanité des vanités, tout est vanité.