Les esprits chagrin diront que tout cela est du déjà vu. Oui et non. En outre, c’est, pour moi, précisément car c’est du déjà vu que j’y retourne. J’aime le couple Bacri/Jaoui et leurs films comme d’autres aiment revoir les mêmes équipes de foot refaire année après année les mêmes matchs ou d’autres encore regarder les mêmes émissions de télé réalité et ces variétés qui ne varient pas.Chacun voyant midi à sa porte, ne critiquons pas les plaisirs d’autrui et gageons que si certains savent exposer avec brio pourquoi pousser une balle dans un filet est une pure merveille à regarder ils laisseront le plaisir aux autres de savourer ce qui semble être aux premiers une éternelle redite mais ne l’est pas du tout.
Alors, oui, le film et ses acteurs sont attendus, ils le savent, ils en jouent, mais on a plaisir à les trouver là où on les attend, exactement comme les enfants ont plaisir à avoir peur quand, à 2 ans, on leur fait “bouh”. On sait un peu ce qui va arriver mais il y a toujours ce côté plaisant de la réplique qui fait mouche et provoque sourire ou hilarité et, pour attendu qu’il soit, le film n’en regorge pas moins d’imprévus.
J’avoue être friand de ces piques que ce couple mythique nous concocte et nous balance à chaque fois, en pleine face, Bacri est comme on l’aime, ou déteste, hypocondriaque, désagréable, odieux même et pourtant touchant. Jaoui, plus contradictoire que jamais, plus fragile et déjantée que le commun des mortels. L’histoire en elle même, truffée de références à de multiples contes est un jeu de piste qui fait de nous de petits Poucets à la recherche de leurs propres émotions, souvenirs, contradictions ou peurs. Surtout, me concernant, entendre Bacri me donne à croire que je suis un parangon d’amabilité et que je suis en très bonne santé, alors qu’écouter Jaoui me permet de me dire que, finalement, je suis très équilibré et que ma vie est d’une parfaite limpidité, ce genre de piqure de rappel est très profitable!
Rien d’extraordinaire au final, un bon opus de ce que le tandem est capable de produire, quelques perles dans les répliques, une belle bande son, un seul regret, tout tourne autour d’une date et c’est le 14 mars, même pas le 15…
Le Monde pense tout savoir de ce grand auteur qui ne manqua pas de bercer l’enfance de plusieurs millions de nos fidèles lecteurs dispersés sur la planète. Le Monde pense tout savoir de ces romans mis en film qui animèrent les soirées d’autres millions de lecteurs, plus jeunes. Le Monde, assurément, une fois encore, se trompe.
Or, le Torchon, une fois de plus, est là! Là pour révéler à la planète un vérité jusqu’alors ignorée car demeurée au fond de poussiéreuses archives privées. A l’heure d’internet, alors que les jeunes se rient des vieux papiers, ils ignorent encore, peut-on leur en vouloir, que ces documents sont loin d’être tous exploités, ils révèlent encore bien des secrets qui ne demandent qu’à se révéler à ceux qui savent faire parler et chanter les parchemins, les papiers jaunis, les lettres oubliées, tout ces souvenirs que renferment les gros meubles à tiroirs chers à notre bien aimé Baudelaire. Ainsi, au cours de mes fouilles et de mes plongées dans mon monde, dans mon univers, dans mon passé, je fus confronté à quelques lignes indiquant que son prof de français, au lycée de Nantes, en 1846, disait souvent à Jules Verne ” Verne, vous êtes un cancre, vous n’écrirez jamais le français, vous n’arriverez à rien”.
Que retenir de cela? Que parfois les profs se trompent? Non, ça c’était avant? Que quelques difficultés passagères ne préjugent en rien de l’avenir, oui, c’est évident. Mais, cela n’empêche surtout pas de travailler! Notre collège abrite peut-être un futur écrivain? Il a bien abrité des sportifs, alors, pourquoi pas? On peut aussi se souvenir qu’un caractère rêveur peut être une force, dans certaines circonstances. Surtout, il faut garder en tête que le temps de l’enfance, de l’adolescence, est un temps de construction, tous, vous êtes en construction, en devenir et promis à un avenir que, tous, nous avons bien du mal à entrevoir, aussi, rêvez en grand et travaillez en plus grand encore!
Soirée Portes Ouvertes au collège hier soir : que du bonheur ! En salle 213, une ambiance potache, grâce aux nombreux zélèves volontaires pour guider les parents des futurs sixièmes dans le dédale des salles, et qui nous ont tenu compagnie pendant que monsieur Bassereau recrutait activement (et brillamment) sa future cohorte de jeunes footballeurs. Beaucoup de bruit (les zélèves, ça fait du bruit), mais également des petits gâteaux (merci, madame Jailloux !), des crayons de couleurs pour dessiner pour le Torchon, un stand option media courtisé : ce fut une belle soirée comme on les aime dans ce collège, parce que nos zélèves se sont montrés adorablement présents.
Le stand option media a donc opéré un recrutement actif : cinq inscriptions probables pour le cru 2013-2014… Et ce n’est qu’un début. Espérons que les zélèves de quatrième feront preuve de curiosité en choisissant cette option : engagez-vous, rejoignez l’équipe du Torchon !
38 ans, Ma Bonne Vieille Garde, c’est bien trop jeune pour faire un bon pape : mûrissez, ne perdez pas espoir. Donc, hic et nunc, cédez de bonne grâce la place au vieux François et entraînez-vous devant votre psychée au salut papal. Votre heure viendra. En attendant, soufflez vos bougies en cueillant le jour…
Triste anniversaire en Syrie : deux ans de conflit. En deux ans, chers zélèves, qu’avons-nous fait ? Vous avez soufflé deux bougies de plus (oui, moi aussi, et M. Mastorgio en soufflera ce jour une énième à son tour), vous avez pris quelques centimètres, deux ou trois kilos (les nyumnyums sont caloriques, on vous avait prévenus…), vous avez aimé, quitté, aimé à nouveau, lu des romans extraordinaires, vu des films non moins extraordinaires, vécu des vacances inoubliables, êtes allés en Angleterre ou en vacances au Bled… Vous avez vécu.
Pendant ce temps, en Syrie, des adolescents se sont tus, se sont terrés chez eux pour se protéger des bombardements, ont été assassinés : le peuple syrien se bat depuis deux ans pour sa liberté. Je repense souvent à Hannen (si elle lit encore le Torchon, je la salue !!!) qui, voici deux ans presque jour pour jour, m’assurait que personne ne mourait pour des idées…
Libération publie aujourd’hui un article sur le Conclave au Vatican : souvenez-vous, c’est aujourd’hui que débute l’élection du nouveau pape, à Rome. Le titre de Libération est un détournement d’expression : saurez-vous retrouver cette expression détournée ? Que signifie-t-elle ? Que signifie, donc, ce titre choisi par les journalistes de la rédactiond e Libération ?
Observez, égalemnt, la Une du journal : à quoi ce titre fait-il référence ?
Ce documentaire, assez bref, 1h30, a le grand mérite de condenser plusieurs années d’enquête sur plusieurs continents. On y apprend beaucoup de choses sur les abeilles, plus encore sur les hommes qui s’en occupent ou qui les détruisent, plus ou moins volontairement. Ainsi, le pire cotoie le meilleur et l’on découvre, aux Etats-Unis, une industrialisation du métier d’apiculteur qui fait froid dans le dos, autant que les remarques affligeantes d’un desdits apiculteurs.
Les informations données sont stupéfiantes de bien des manières, l’état de la recherche en Suisse sur les abeilles est extraordinairement, poussé, avec des analyses du cerveau de l’abeille! L’ Australie, de son côté, profite d’une situation protégée, encore, loin des principaux parasites qui peuvent décimer les ruches, pour travailler sur la génétique des abeilles, dont il existe de très nombreuses espèces.
Je retiendrai surtout qu’en Chine, faute d’abeilles, c’est la population qui doit polliniser elle même ses pommiers, achetant du pollen en petits sacs de quelques grammes. C’est terrifiant de voir ces paysans devoir grimper dans leurs arbres, et, avec un bâtonnet, tenter de fertiliser toutes leurs fleurs. Le tout, faut-il le préciser, pour un résultat largement inférieur à celui de ces précieux insects. Une certaine forme d’agriculture, une manière de traiter les ruches, de jouer les apprentis-sorciers, tout cela explique largement la situation qui fait que les abeilles sont actuellement véritablement menacées.
A quoi en sommes nous réduits? Pour ceux qui auraient vu le dessin animé Wall E, il me semble que nous ne sommes plus si loin de l’état calamiteux de la planète qui y est décrit, en revanche, l’exil spatial est encore loin d’être possible.
Quand on pense que, comme cela est exposé par des intervenant dans le documentaire, responsables de la situation, tout cela s’explique par le goût de l’argent, il y a de quoi désepérer de l’espèce humaine.
L’éditorial par Fanta
Pour moi, la journée de la femme est banale, il n’y a pas de changement, les garçons sont toujours pareils : ils nous insultent et nous frappent, il y en a même qui ne sont pas au courant que c’est notre journée. Par exemple, j’ai dit à un garçon qu’aujourd’hui les filles auront le droit de les frapper car aujourd’hui c’est la journée de la femme ; ce garçon m’a clairement répondu que les coups donnés seront rendus. Quand un garçon me frappe, je le frappe… Donc, pour mes camarades et moi, cette journée est banale et ne change rien à ma vie. En plus, aujourd’hui ,il ne fait pas beau et j’ai cours jusqu’à 17h !! Mais quand même, mes parents chéris m’ont offert une jolie robe pour me faire plaisirs 😀
La journée de la femme, par Manelle
La journée de la femme ne change rien à mon quotidien du vendredi, les garçons ne changent pas de comportement avec nous et nous non plus avec eux. La plupart des filles du collège ou même en dehors du collège ne savent même pas que cette journée leur est consacrée… Je ne pourrai pas expliquer à quoi sert cette journée et pour moi elle n’est pas importante. Je suppose que beaucoup de femmes se sont battues pour l’obtenir et que cela a dû être très dur pour elles. Je ne connais pas l’origine de cette journée mais je pense que cet événement est censé déclarer légalement la femme et l’homme égaux. Aujourd’hui, la femme n’est pas égale à l’homme : les gens font encore beaucoup de différences entre la femme et l’homme. En somme, cet événement est inutile pour moi.
Hommage
Aujourd’hui est un hommage à toutes ces femmes qui se sont battues pour leurs libertés, le droit de vote, le droit à la parité au travail, à l’égalité des sexes et l’indépendance. Et qui ont lutté contre le machisme ! Badjo.
Ce que les garçons pensent des filles…
Selon une fille : La plupart des garçons perçoivent les filles comme des personnes qui se plaignent trop et sont trop encombrantes.
Pour ma part, je trouve que la plupart des garçons perçoit les filles d’une mauvaise manière. Ils nous mettent toutes dans le même sac (cartable ? sac à chaussures ? panier de courses ?) Or, nous sommes toutes différentes, comme eux le sont. Aujourd’hui, je pense qu’un homme et une femme ne peuvent pas être ami car les caractères sont différents et cela se termine souvent en querelle amoureuse ou en déception.
Ma mère, ce héros…
Je prends l’exemple de ma mère qui ne vit que dans une famille de garçons, DE BONHOMMES ! Elle me donne l’image d’une femme forte et courageuse, car ça n’est pas évident au quotidien, elle s’en sort très bien même si quelque fois elle aurait besoin de plus de présence féminine. 😉 Hugro.
Quelle est votre femme idéale ?
La femme idéale, pour moi c’est elle qui aura bien été éduquée pendant son enfance, qui pourra reconnaitre ses valeurs, qui sera capable de fonder une famille et de m’aimer plus que tout et comme je suis, qui soit féminine. En gros, qu’elle me fasse rêver et que notre histoire soit magnifique au point que je ne l’oublie pas. Le loveur Pedro.
La femme idéale, c’est une femme qui a de l’éducation, est polie, travaille, s’occupe de la famille, qui lit des histoires aux enfants avant de s’endormir, les câline, s’en occupe comme une vraie maman. Une femme idéale, c’est une femme qui aime les roses, qui sent bon, qui prend soin d’elle, qui est romantique, que j’inviterai au restaurant le jour de la Saint-Valentin. Je veux que ma femme m’emmène au bout du monde, qu’elle soit prête à tout pour la famille, qui m’aime plus que tout… Ma femme, je la ferai rêver comme personne ne l’aura jamais fait. J’espère que ma femme sera comme ma mère, qu’elle sera unique, une perle rare, tout simplement. Je veux la faire pleurer le jour de notre mariage. Riyadh
La femme idéale est une femme gentille, pas manipulatrice, qui ne ment pas, qui est fidèle, qui m’acceptera comme je suis. Je rêve d’une fille aux cheveux ondulés, châtains, aux yeux bleus ou verts . Une femme a du caractère, qui ne se laisse pas faire. Qui travaille a du temps pour moi, me remonte le moral quand je me sens mal et me pousse à travailler si je déprime. Mais une femme parfaite n’existe pas 😉 (pas plus qu’un homme)… Emile
8 mars… 15 ans
La journée de la femme, je la perçois comme une journée dans laquelle je suis plus particulièrement attentif aux besoins des femmes, cependant, elles ne disposent pas de toutes les libertés pour autant ! Si vraiment elles commencent à prendre une confiance trop encombrante, je n’hésiterai pas à les remettre à leur place. Cependant, leur place est celle égale à nous, les hommes, car, oui, la femme est notre égale.
Je souhaite donc une merveilleuse fête à toutes les femmes. Zine-Abidine
Super-héroïne !
La plupart des noms des super-héros finissent par « man » : Superman, Batman, Ironman, Spiderman… Maman : maman est un héros dont je suivrais volontiers l’exemple si j’étais une fille !! Ce qu’elle a vécu dans sa jeunesse me touche. Pedro.
Les femmes, ces hommes nos égales
Depuis quelques années, la femme a beaucoup évolué sur le plan professionnel. Par exemple, elles ont désormais accès à des métiers autrefois monopolisés par les hommes : notre Principal de collège est une femme, notre préfet est une femme, nos hommes politiques sont devenus des femmes (mais pas tous !). Hugros.
Sur la rive gauche de la Vienne, côté Chateauneuf, se trouve la rue Urbain Grandier. Un nom que l’on rencontre assez souvent dans les villes de la Vienne, pas ailleurs. Le nom est assez obscur, je ne connais pas grand monde capable de citer quelques faits concernant la vie de cet homme et c’est peut-être mieux, tant sa vie fut dissolue! En ces temps de conclave et d’agitation curiale à Rome, esquissons un bref retour sur la vie du prêtre Urbain Grandier, né en 1590, mort en 1634, à Loudun, soit à 50 kilomètres de notre bonne cité.
Faisant du Tartuffe dans le texte, à la méthode Jourdain, sans en rien savoir, logique, Molière n’avait pas encore écrit sa pièce (on se réveille Servane!), bref, affirmant que pour être dévot il n’en était pas moins homme, notre Urbain, fort poliment, se trouvait séducteur invétéré, mettant enceintes plusieurs femmes de son entourage, il alla même jusqu’à rédiger un pamphlet contre le célibat des prêtres, vous constatez donc que la question n’est pas d’hier.
Il est surtout connu pour cette affaire des possédées de Loudun, des religieuses du couvent des Ursulines de la ville qui prétendirent que ledit Grandier les avait envoûtées, en usant de diablerie, et séduites. Lors de son procès il parvint à prouver son innocence ou du moins sa moindre implication dans l’affaire et se trouva acquitté. C’était sans compter sur le cardinal de Richelieu qui fit rejuger l’affaire, utiliser la question extraordinaire, donc la torture, afin d’obtenir de Grandier des aveux en bonne et due forme, y compris les lettres, signées, du diable en personne, prouvant le pacte entre le démon et le prêtre indigne.
Cela lui valut de terminer sur le bûcher. C’est peut-être pour cela que la rue d’Enfer est si proche de la rue Grandier, toujours à Chateauneuf.
Il ne manque que des questions d’argent et l’on penserait entendre le quotidien débité par nos postes radiophoniques, entre malversations diverses, affaires de mœurs et règlements de comptes. Se pose alors l’éternelle question dont la réponse devrait justifier l’existence de mes propres cours: à quoi cela sert-il de connaitre le passé si les hommes se condamnent toujours à le revivre?
Peut-être à éviter malgré tout le pire?