Maria Callas, encore et toujours, pour illustrer l’opéra auquel on pouvait se rendre hier soir, au ciné A, pour une retransmission en direct de New-York. La Traviata est un opéra de Verdi, fort connu, qui a vu ses principaux airs illustrer un certain nombre de…publicités ou passages de films. Cette histoire d’amour, inspirée de la Dame aux camélias, de Dumas, romantique à souhait, au sens XIXème, donc, dramatique et funeste, était servie hier par la grande Natalie Dessay, qui, comme à son habitude, fut grandiose, alors qu’elle se produisait pour la première fois dans ce rôle au Metropolitan.
Le décor m’a marqué. En premier lieu je fus navré de la secheresse toute contemporaine faisant ressembler la scène à un parking souterrain. C’était avant que je ne constate la présence d’une grande horloge, laquelle se trouva au centre de tout, durant la représentation. Ainsi, le Temps remis à sa juste place, au centre, tout se déroula à merveille, mes névroses étant satisfaites.
A noter, ou plutôt, à déplorer: les vieillards assoupis (comment font-ils?) et leur respiration sonore, les vieillards qui grignotent et leurs froisssements de papiers, les vieillards qui ne respectent pas les horaires et font se lever des rangées à la fin de l’entracte, les vieillards qui discutent et ceux qui parlent encore plus fort afin de leur signifier de se taire. Allons, ne critiquons pas ces personnes d’un autre âge, il sera nôtre un jour, enfin, il faut l’espérer.