Je suis addict à la nourriture et je ne me soigne pas.
Manger, c’est une passion, quelque chose que beaucoup de personnes aiment, comme moi. Il y a des personnes pouvant manger autant qu’ils veulent, comme moi, les seuls moments où je ne peux pas manger, c’est quand je suis malade. D’autres grossissent à cause de la nourriture, d’autres non… Un jour, un médecin m’a dit : “Lukas, ce n’est pas parce que tu as faim, que tu es gourmand, que tu aimes manger, que tu dois te laisser aller sur la nourriture, la nourriture est indispensable, mais à dose respectable, ne pas trop se laisser aller !”
Seulement, chez certaines personnes comme chez moi, cela devient irrésistible, la tentation devient trop forte et on mange, on mange. Le problème le plus important n’est pas forcément le poids, même s’il joue beaucoup sur le moral des gens, mais, le plus grave, c’est le cholestérol. Tu ne prends pas forcément du poids en mangeant, mais du cholestérol, c’est très dangereux pour la santé. Pour vous dire, j’ai mon grand père qui en est mort, ce n’est pas ça qui m’empêche de profiter de la nourriture comme j’en ai envie !
Je mange quand j’ai faim (tout le temps). Les personnes dans le même cas comprendront ça car elles-mêmes savent ce que c’est d’avoir souvent faim. Même si ça reste dangereux pour tout le monde, manger c’est bien, c’est bon, c’est un plaisir, mais à petite dose.
Comme d’habitude, j’ai moi-même l’habitude, les Zadultes seront toujours derrière notre dos pour que l’on respecte la dose de nourriture à prendre, et faire attention à ce que l’on mange, c’est en même temps une sorte de prévention pour notre futur, notre santé ! Franchement, moi peu m’importe ce que disent les adultes pour ma santé, même si je le regretterai sûrement plus tard, pour le moment ce qui compte pour moi, c’est profiter maintenant de mon adolescence, parce que, quand je vois les papys et mamies de nos jours, ça ne me donne aucune envie de devenir comme eux… Comprenez les personnes comme nous qui profitent de leur vie actuelle et non de leur futur, même si pour leur bien, vous faites tout pour eux, pour les aider pour plus tard, sa santé ! Mais on ne veut pas tous ça.
Lukas.
L’été approche, la chaleur, l’ambiance à l’africaine, la famille, les soirés kebab, tajine, couscous sont bientôt au rendez-vous.
Le jour J, tout le monde sourit, tout le monde est content, les bagages dans la voiture, les disputes entre les frères et soeurs, les rires, la musique, le rai, on se met bien, la route est longue.
Une fois arrivé au port, on ressent une sensation de bonheur à l’idée de revenir dans notre bled. L’odeur de la mer, le soleil brillant, l’ambiance forte entre tous les passagers à destination du bled, tout le monde se parle, on partage tout, on rigole, on apprend à se connaitre, on vient de la même racine, on est tous frères et soeurs.
Dans le bateau, on sait que on va bientot arriver, on sent déjà l’odeur du bled approcher, on ne veut même pas dormir, on attend de voir la côte.
Tout le monde se prépare, se met ope , se parfume, se coiffe : l’impatience se fait sentir. Arrivés à destination, les gens, la musique, la famille qui s’impatiente, les klaksons, l’ambiance TOTALE. L’odeur de la plage, du sable, du barbecue est présente.
Arrivé chez la famille, tout est prêt, on est reçu à bras ouverts, le couscous, les gâteaux arabes, les cousines sont là, les amis aussi, on est plus heureux que jamais. Le soir tout le monde fait la fête, pendant toutes les vacances, on se promène, on passe des soirés de malade, des mariages de folie. Les délires entre familles, entre cousins et cousines, entre amis. Là-bas, les gens sont tellement sympathiques, ils ont peu dans les poches, mais beaucoup dans le coeur .
Au retour, on est toujours tristes, déçus, énérvés de devoir revenir ici, où le changement est brutal, le rythme de vie change, en France tout va si vite, là-bas, on vit au jour le jour, on profite de chaque instant, comme si c’était les derniers moments. Dès qu’on rentre, les cours nous attendent, finies la bonne ambiance et les grasses mat’.
Cette nostalgie du bled est tellement forte… Vivement l’été !!!! L’Afrique, c’est magique !!!
By : Hanène, Wahiba & Anissa, les Maghrébines orientées
Honnêtement, je ne me sens pas français : pour moi, je vis juste en France. Dans mon mode de vie et ma façon de penser, je me sens plus africain et je suis fier de l’être. Mon père est né en au Sénégal et ma mère en Côte d’Ivoire. Je ne connais pas la raison de leur venue en France.
Chez moi, je ne parle même pas français : je parle ma langue d’origine. Il y a juste à l’école que je parle francais. MDR !!! Pour moi, ça ne me dérange pas que la France ne me considere pas comme étant français. Je vis ma vie. Je suis né à Paris, dans le 20ème, vers la Goutte d’Or, mais je préfère la vie en Afrique, même si c’est dur, là-bas.
Car là-bas, malgré les problèmes, ils ne se prennent pas la tête et sont toujours de bonne humeur. Je préfère manger des plats comme le maffé, le fou-fou,Thiep bou Dienne et du poulet yassa que des plats français.
En revanche, ce que je n’aime pas, c’est que la France cherche des coupables à ses problèmes en disant : “C’est la faute des noirs et des arabes si ceci ou cela.”
Lundi, de 8 heures à 12 heures, un beach-volley s’est imposé en face de la mairie contre le collège de Descartes. Ayant comme commentateur Kévin, l’ambiance était au rendez-vous !
Les gagnants sont “les bledars” (équipe de George Sand), en deuxième une équipe de Descartes, en trosieme une éqipe de George Sand.
Je me présente, moi c’est Moustoifaïni. Je viens de Mayotte. Mayotte est une île française.
Si j’écris aujourd’hui, c’ est pour dire ce que je pense de la société en France. A quoi sert la nationalité française qu’on nous donne ? Pour moi, se sentir français, c’est être bien accueilli par des gens comme nous, se sentir bien avec la nationalité qu’on nous donne (et qu’on peut nous retirer dans certains cas.)
Moi je ne me sens pas français, même si Mayotte est un territoire français depuis le temps de nos grands-mères. Car il y a toujours de la discrimination, ici. Par exemple : “Retourne dans ton pays” . Même si on est français , qu’on peut être fier de sa nationalité, nous, les gens de couleurs, ne sommes pas considérés comme les autres : on dit que c’est les gens comme nous qui créent des problèmes.
Pourquoi je ne me sens pas français ?
Je ne me sens pas français car, pour moi, les français, c’est les gens qui sont d’origine de France, qui ont la culture française. Moi j’ai eu une expérience comme faire une demande de carte d’identité. Sur mon passeport, c’est écrit “nationalité française” . La dame qui m’a accueilli me demande ma nationalité. Je lui ai dit que je viens de Mayotte, elle me répond qu’il faut ma nationalité, sinon, je ne peux pas faire la demande de carte d’ identité. La lois de 2009 (je crois) dit que tout citoyen français peut faire une demande en ramenant son acte de naissance, un justificatif d’ adresse et son ancien passeport ou carte ….
Je pense que si on arrêtait la discrimination, la population tout entière partirait de l’ avant, il n’y aurait plus de conflits entre les français d’origine et les gens de couleur, français eux aussi.
Moustoifaïni.
Un calvaire, vous dis-je, que de tenter de parvenir à orienter convenablement des hordes d’élèves qui n’apportent pas leurs documents, qui ne lisent pas ceux que l’on donne, qui ne remplissent pas les papiers, qui semblent se soucier de cela comme d’une guigne, qui ne comprennent pas ce que la notion de contrainte et de date butoire peut signifier qui, en définitive, font assurément tout, peut-être sans le vouloir (est-ce pire ou pas) pour vous donner encore plus de cheveux blancs que vous n’en avez. Faut-il préciser que, de mon temps, tout le monde se débrouillait seul et qu’une fois de plus, je constate que des élèves de ce jour, propulsés il y a 25 ans, n’auraient pas survécu ?
Non, aucune colère, uniquement un constat objectif. Je crains que les zélèves ne soient trop assurés du fait qu’au final, notre empathie les assure de ce que nous fassions tout pour eux, y compris sacrifier nos nuits et notre santé.
Voilà, au moins cela fera un article dans la rubrique !
Mon pére est agriculteur. Depuis cinq ans, il est passé agriculteur biologique.
Au départ, ce fut compliqué car, pour avoir l’autorisation de vendre en agriculture biologique, il faut attendre trois ans de conversion des terres. Ce qui signifie que, pendant trois ans, malgré toutes les contraintes et les risques qu’impose l’agriculture biologique, les coopératives achètent la production au même prix qu’au conventionnel (agriculture conventionnelle). Après ces trois ans de conversion, la production est achetée au prix fixé par le cahier des charges biologiques.
L’agriculture biologique implique que le recours aux produits chimiques et aux engrais est interdit, sauf les agréés par le cahier des charges. Les rendements sont donc inférieurs à ceux de l’agriculture classique, il faudrait donc que cela soit compensé par un prix de vente supérieur.
Ce type d’agriculture demande aussi un temps de présence plus important car il faut augmenter le passage de tracteur et le travail du sol. Pour certaines plantations, en grande partie les plantes tinctoriales, là où, pour avoir une teinture impeccable, il ne faut pas que dans la récolte il y ait la présence de la moindre petite herbe, il faut donc biner un champ entiérement à la main !!! Et je sais de quoi je parle…
Il faut aussi faire une rotation des cultures et là, on n’a pas le choix : il faut en effet pouvoir assurer à la terre les minéraux qui seront ensuite pris par la plante et il y des moyens naturels pour y arriver. On peut ajouer à cela tout ce qui concerne les engrais verts, c’est à dire les végétaux qui sont enfouis dans le sol pour l’enrichir. Pour faire face au nuisibles, ils utilisent le purin et aussi certains insectes qui se nourrissent de ces nuisibles. Pour introduires ces insectes, ils procèdent à des lâchers d’insectes, tels que des coccinelles pour lutter contre les pucerons.
Pour certains, cela peut ressembler à des techniques sorties du Moyen-Age. Mais, en fait, il s’agit peut-être de retrouver les techniques d’une époque où l’homme et la nature étaient capables de plus faire attention l’un à l’autre, où le premier savait écouter les signes et les appels de la seconde.
Jofrey.
Voici le nouveau fashion-mot du mardi : “ope”‘. Un mot typiquement de la génération ados. Ce mot signifie ”opérationnel”, une facon de dire qu’on est au taquet , qu’on est près, qu’on est à fond. Qu’on est prêt à se donner à fond ou, par exemple : “Viens, ça y est, je suis opé à partir “
Donc, voila les mots de la nouvelle génération, aussi, ceci est votre dictionnaire à la “façon Jeunes”.
Donc voila, je vous souhaite une bonne journée et rdv mardi prochain pour le nouveau fashion mot du mardi.
anissa && wahiba
Le mercredi 14 avril, en Islande, une nouvelle fois, un nuage de fumée est parti d’un volcan mais, cette fois-ci, ce n’est pas le même que l’année dernière ( Eyjafjallajökull ), c’est le volcan Grimsvötn.
Depuis dejà plusieurs jours, le volcan crache des nuages de cendres, et même si son activité a diminué, les nuages continuent à avancer avec le vent. Maintenant, l’Europe de l’Ouest, l’Irlande sont menacés par le volcan et il y a aussi et en particulier la Grande-Bretagne qui devrait être atteinte par le nuage aujourd’hui. Beaucoup de vols d’avion sont dejà annulés à cette -ci et ces nuages empêchent le trafic aérien d’avancer.
L’année dernière, les dégâts du nuage de cendre avaient coûté 5 millions de dollars à l’économie, dont 2.2 millions pour l’espace aérien. Ce nuage envahit le ciel européen d’heure en heure avec le vent. Espérons que, cette année, le coût financier sera moins cher, qu’ il y aura moins de dégâts et que ce nuage de cendre cesse d’être actif le plus tôt possible.
François.