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Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 20-04-2012

Ce mot me permet le lien (on fait même du transdisciplinaire ici!) avec une rubrique absente cette semaine, pour cause d’exil temporaire de sa rédactrice  sur les terres du futut héritier de la couronne de grande Bretagne et d’Irlande du Nord, dont tout le monde sait, depuis Clémenceau, qu’il s’agit de la première colonie française, ainsi que l’attestent sa conquête en 1066, sa devise et son ordre le plus célèbre. Bref, madame Gonçalvès se trouvant au Pays de Galles, j’annexe de manière fugace, voire fugitive, un morceau de la recette du mardi afin de placer mon mot du vendredi, lequel, en Poitou, désigne un aliment ou un plat cuit à moitié.

En outre, ne sachant rien refuser aux millions de lecteurs de notre Torchon, répartis sur les 5 continents, je livre aussi ce jour une des versions, je dis bien “une des”, afin d’éviter des milliers de lettres de protestation, qui peut exister de notre indétrônable broyé du Poitou, dont on prétend qu’il sera embarqué lors du prochain vol spatial vers la station orbitale freedom afin de consoler les astronautes de leur exil stellaire.

Il vous faudra donc:

-500 grammes de farine, on dit une livre.

-250 grammes de beurre, on dit une demi-livre

-50 grammes de sucre, ce qui est une concession contemporaine à nos papilles

-1 pincée de sel, la gabelle ayant été abolie, on ne lésine plus sur le sel!

-un peu d’eau, en fonction des besoins

1 oeuf est toléré mais non obligatoire.

après avoir mélangé le beurre pommade, c’est à dire un peu mou, ma non tropo, avec le sucre et le sel, l’oeuf éventuel, jusqu’à blanchiment dudit mélange, vous allez pétrir du bout des doigts avec la farine. Lorsque l’appareil est à terme, la pâte se décolle seule des doigts. Vous déchiquettez alors la boule, puis la reformez, sans trop travailler la pâte. Foncez, c’est à dire étalez, cette dernière sur une tôle beurrée, pas plus d’un centimètre d’épaisseur. Survient alors le moment crucial, celui où le broyé anonyme se pare d’un tracé spécifique, dessiné à la fourchette, qui identifie aussi sûrement ledit broyé que le motif d’un kilt écossais ou une empreinte biométrique, et permet d’assurer qu’il est fait par telle ou telle famille. L’ensemble, doré à l’oeuf ou au lait, est ensuite enfourné à feu assez vif, il faut que la plume d’une poule, mise dans le four, frise mais ne roussisse pas, ce qui équivaudrait à 180°C, pour un temps équivalent à celui que met le fut du canon pour se refroidir(voir à ce propos les explications de Fernand Raynaud, à trouver aisément sur youtube) mais assez proche des 30 mn. Ces précautions doivent éviter au broyé de sortir du four chauboule.

Au sortir du four, donc, la galette est broyée d’un violent coup de poing en son centre, d’où son nom.