Avr
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Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 03-04-2012

Chers zélèves, voici, en avant-première, un article écrit par quelques zélèves de ma classe de 4ème1A, à l’issue du spectacle qu’ils sont allés voir au théâtre la semaine dernière : Edmond la vanille, une pièce sur l’esclavage.

Moi, je dis que la relève Option Media est assurée : qu’en dites-vous ?

Edmond la Vanille, un succès !

Jeudi 22 mars, les élèves de 4ème1 du collège George Sand ont eu la chance d’assister à une pièce de théâtre mise en scène et jouée par la troupe Avant-Quart. Cette pièce a été écrite et mise en scène par Jean-Paul Cathala. Elle dénonce l’esclavage.

Cette pièce, magnifiquement jouée par les comédiens de la troupe Avant-Quart, évoque le thème de l’esclavage des Noirs, tout en racontant l’histoire d’Edmond, jeune esclave qui découvre le secret de la fécondation naturelle de la vanille. Cette pièce est basée sur une histoire vraie.

La pièce a eu un impact positif sur les élèves, elle leur a appris combien les esclaves étaient défavorisés et vivaient dans de mauvaises conditions. Il se faisait maltraiter. Ils étaient considérés comme de la marchandise et non comme des hommes, ils ne connaissaient pas la liberté. Pourtant, Edmond semble presque heureux, comme habitué à sa condition : ses maîtres le considèrent presque comme un  membre de leur famille. Edmond seconde son maître monsieur Fereole, planteur, dans ses recherches sur la fécondation naturelle de la vanille. Elvire, la maitresse d’Edmond, voulait l’affranchir, mais son frère monsieur Fereole craignait que, libre, Edmond ne survive pas. Des années après l’abolition de l’esclavage, Edmond se retrouve en prison, accusé à tort d’avoir volé des bijoux. En prison, son co-detenu, un Blanc, violeur d’une petite fille, lui interdit de manger avant lui dans sa gamelle, de le toucher. 

Après le spectacle, il restait une petite demi-heure aux élèves-spectateurs pour poser des questions aux comédiens sur les décors, les costumes ainsi que le langage employé par moments. Par exemple, un lycéen a demandé à l’acteur qui joue le rôle d’Edmond pourquoi la troupe n’avait pas choisi un comédien Noir. Christophe Monrose est antillais : il dit n’être ni Noir ni Blanc mais souffrir de son héritage : il est persuadé que ses ancêtres étaient esclaves.

En ouverture…

Lorsque le rideau s’ouvre, le spectateur découvre Edmond âgé, mourant, miséreux, qui discute avec une religieuse : ils sont, on le suppose, dans un dispensaire. La religieuse se plaint de sa condition, elle se sent cloîtrée et regrette sa liberté.

“LA SOEUR : Tu finiras en enfer !
EDMOND : En enfer ? Allons, ma soeur, vous vous moquez de moi ! Vous parlez de l’enfer, vous ? Vous osez comparer votre sort au mien ? Mais si vous voulez repartir de cette île, vous pouvez le faire, vous. Moi, je n’ai jamais pu. L’Enfer, le vrai, c’est de n’avoir qu’un prénom. L’enfer, c’est ce nom que je porte (…) ils m’ont appelé Albius : LE BLANC ! Quelle honte !  (…) L’enfer, c’est de n’avoir pas le droit de vivre avec la femme qu’on aime, avec les enfants qu’on a d’elle, histoire de pouvoir nous vendre séparément sur le marché aux esclaves. L’enfer, c’est de travailler toute sa vie quatorze heures par jour, de n’avoir en retour qu’une infecte nourriture, une case de terre battue de trois mètres sur trois où l’on vit à plusieurs et qui ne vous appartiendra jamais… L’enfer c’est de ne pas savoir d’où l’on vient, de parler cette langue qui n’est pas la mienne. L’enfer, c’est d’être toujours traité en enfant, dépendant d’un père détestable : le propriétaire, le maître. L’enfer, c’est de se sentir nègre, obscur… Et puis, si un jour on s’enfuit parce qu’on n’en peut plus de ces choses et des punitions et des injures ; si on se fait “marron” comme on dit, nègre en fuite, si vous voulez, alors, de mauvaises gens, plus minables que des rats se mettent en chasse, avec leurs sales chiens, pour le compte de leurs sales maîtres. S’ils vous prennent, pas de quartier : fouetté, battu jusqu’à l’os et vous retournez chez le maître où vous êtes encore torturé… »

 

Une histoire complexe

Cette pièce est difficile à comprendre : les scènes s’enchaînent vite et les lieux (décors) changent souvent, les personnages se succèdent. Peut-être était-ce plus facile pour des adultes : nous leur conseillons d’aller voir cette pièce ! Certains acteurs jouent plusieurs rôles, il leur fallait apprendre à entrer dans la peau de plusieurs personnages, nous les félicitons : ils ont très bien joué et se sont très bien approprié leurs rôles ! Le texte était superbe.

Edmond, jeune esclave de douze ans, découvre comment faire se reproduire deux gousses de vanille, de façon naturelle : une découverte enrichissante (au sens propre du terme) pour son maître, planteur de vanille… Pourtant, Edmond ne sera pas payé pour cette découverte, et il finira sa vie pauvre, après avoir fait injustement de la prison…

Des moments émouvants

Certains moments étaient émouvants : la prison, et la mort d’Edmond, sa misère…

Pas de violence

« Quand j’ai su qu’on allait voir une pièce de théâtre sur l’esclavage, je pensais voir ce thème ressortir davantage. Je m’attendais à des coups, à des blessures, à tout ce mal qu’ont subit ces pauvres gens, à l’époque…. Je regrette que cette pièce n’ait pas reflété l’esclavage tel qu’il était. » Christina.

Des décors multiples

Lorsque la pièce commence, nous pouvons voir de beaux décors sur la scène : une représentation de l’île Bourbon (La Réunionactuelle). « J’ai beaucoup apprécié le manguier : tout autour du tronc, des gousses de vanille. La vanille faisait si vrai… La prison était bien représentée, avec des chaînes aux murs, et les portes cloîtrées. » Christina.

Costumes et accessoires

Les costumes sont beaux et correspondent aux personnages, comme à l’époque. Edmond est pieds nus, ses vêtements sont déchirés. Elvire était vêtue d’une magnifique robe blanche. Le costume de religieuse faisait vrai… Le père de Lecomte de Lisle est lui aussi très bien déguisé en noble esclavagiste.

 Le théâtre, le vrai !

Nous avons tous remarqué que les changements de décors se faisaient sous nos yeux, de façon peu discrète : l’un des comédiens tirait un rideau, déplaçait un fauteuil… Cela nous a étonnés, nous n’en avons pas l’habitude. « Cette pièce de théâtre est du spectacle vivant, pas du cinéma ! » Salim. « C’était une après-midi –au théâtre- très enrichissante ». Laure. « Les acteurs étaient très courageux car ils ont joué devant un public assez difficile, et ont réussi à donner vie au spectacle en faisant croire au public qu’il était transporté un siècle en arrière : ils ont donné le ton avec le décor, les costumes, la musique… Dans ce spectacle, aucune fausse note. Moi qui ne suis pas trop fan de théâtre, cette fois, j’ai aimé, car il y avait de l’action et de l’humour, alors, je vous conseille d’aller voir cette pièce.  » Zakaria.

Pour aller plus loin… Qui était le vrai Edmond la Vanille ?

EDMOND ALBIUS : esclave, fils d’esclave. Ses ancêtres venaient sans doute d’Afrique. Il est né en 1829 à Sainte-Suzanne de Pamphile dont on ne sait presque rien et de Mélise morte en mettant l’enfant au monde. Son père et sa mère appartenaient à la famille Bellier Beaumont. Curieux de tout, Edmond attire l’attention de son maître Féréol Bellier qui fait son éducation d’horticulteur sans pour autant lui apprendre à lire ou à écrire. A douze ans, Edmond découvre la fécondation artificielle de la vanille, qui fera la fortune de ses maîtres. On le réclame dans toutes les plantations où il renouvelle innocemment son geste devant les riches propriétaires qui s’empresseront d’oublier l’enfant. Une légende tenace veut que Bellier Beaumont ait affranchi son jeune esclave. C’est faux : Edmond fut affranchi comme les autres le 22/09/48 par la République et reçut le patronyme ridicule de ALBIUS (Le BLANC). Là, il quitte le domaine de son maître, erre dans les faubourgs de Saint-Denis (il a 19 ans), finit par se faire engager comme aide-cuistot chez un militaire. En 1851 il est condamné à cinq ans de réclusion et à la chaîne, après un procès bâclé, pour tentative de vol de quelques bijoux sans valeur et d’un peu de vin. Libéré en 1853 pour conduite exemplaire, il retourne à Sainte-Suzanne où il épouse Marie-Pauline RASSAMA, une couturière, qui bientôt mourra. Il vit de menus travaux d’agriculture. Rongé de fièvre, épuisé, il s’éteint à l’hôpital communal de sa ville natale le 9 août 1880. Aucun des planteurs qui lui doivent leur fortune n’a jamais songé à l’en récompenser.

Retrouvez le texte de la pièce, ainsi que les spectacles montés par la compagnie Avant-Quart sur son site Internet :

http://avant-quart.pagesperso-orange.fr/

Article rédigé par des élèves de la classe de 4ème1A du collège George Sand de Châtellerault : Zakaria Ettassi, Christina P., Yacine Benzerga, Laure Renon, Salim Ogier-Djarou, Laredj Amara, Léonie Micault, Leïla Kefif, Myriam Mahmoudi, Manelle Bercisse, Sami Lakhrissi, Emile Gautron. Les illustrations proviennent du site de la compagnie Avant-Quart. 

Avr
03
Classé dans (La cuisine de Delphine) par dgoncalves le 03-04-2012

Recette du mardi …nous y voilà. Je dédicace cette recette à une collègue qui exerce non loin de ma salle, elle bénéficie par ailleurs de mes  séquences vidéo un peu trop ‘fortes’ à travers sa porte, je bénéficie du z’èle de certains z’élèves à travers ma cloison.

Bref .. Revenons à nos casseroles ! Cette recette devrait pouvoir se réussir … Je l’espère en tous cas. ( c’est une recette de ma petite sœur qui ne veut pas trop que je la diffuse … alors chut ..! )

Ingrédients :

1 boite 397 d lait concentré sucré
1 sachet noix de coco (je crois 125 g)
300 ml lait de coco
200 ml lait
2 oeufs
 
Facultatif mais j’adore, soit cannelle, gingembre, muscade, soit pépite chocolat
perso je mets dedans les épices et une fois cuit, je fais un nappage chocolat (chocolat et eau) qui devient dur au frigo çà fait une croute au chocolat!
 
préchauffer th 6 ou 180°
Mélanger le  lait concentré, la coco, les 2 oeufs, et le  lait
 
Mettre dans un moule, puis recouvrir d’un papier aluminium, puis dans un plat plus grand pour cuisson au bain marie 1h pas plus même si au bout d’une heure ça donne l’impression que ce n’est pas tout à fait cuit, tu le sors et tu n’y touches pas, tu ne démoules pas, ça va finir de prendre tout seul!
 
Le mieux c’est de le préparer 24h avant de le manger et de le mettre au frigo!
 
J’ai laissé le style littéraire culinaire de ma soeur, pour garder sa recette ‘originale’
 
Voilà Bon appétit !
 
PS : j’attends que la dite collègue me fasse part de ses essais culinaires également.
 

 

Avr
03

A lire dans Rue89 ce jour, un reportage sur les ” New Fabris” de Châtellerault, trois ans après : ici : http://blogs.rue89.com/ondes-de-choc/2012/04/02/fermeture-de-new-fabris-trois-ans-de-secousses-chatellerault-227066

Avr
02
Classé dans (Pink Paillettes) par LaTitePoète' le 02-04-2012

J’ai parfois l’impression de ne pouvoir compter que sur moi, c’est triste à dire, oui, mais bon … C’est difficile de faire réellement confiance à quelqu’un parce que si on y fait bien attention, tous ceux à qui ont accorde une entière confiance nous ont déçu ou bien vont nous décevoir. Pourtant, moi, j’ai vraiment besoin de pouvoir faire confiance aux gens parce que je me renferme beaucoup, vraiment beaucoup sur moi-même. Je sais bien que c’est très mauvais mais j’ai beaucoup de mal à m’ouvrir aux gens, même à ma propre mère.

Quand je pleure, c’est en silence. C’est quand même grave de se retenir juste pour pleurer non ? Ca fait du bien de se laisser aller un peu parfois. C’est difficile de vivre en permanence avec tant de souffrances enfouies tout au fond de soi. Certaines potes m’ont déjà dit que je rigolais trop, et souvent pour rien mais c’est comme ça que je fonctione, je me cache derrière mes rires, derrière l’image d’une fille qui a confiance en elle. Je sais qui je suis et je m’accepte entièrement comme je suis, avec mes qualités et mes défauts, mais je ne sais pas toujours où je vais. C’est trop douloureux d’accumuler toutes ses souffrances sans arrêt … J’ai besoin d’une bouée de sauvetage parce que là je me noie -parfois dans mes larmes, seule dans ma chambre et surtout sans faire de bruit.

Avr
02
Classé dans (Santé) par Technovore le 02-04-2012

Ben alors ?! Tu as fini ta puberté, alors tu ne t’intéresses plus à moi ? Allez, une discussion avec toi-même, ça ne ferait pas de mal ! Voici les choses que tu dois changer :

– Arrête de manger entre les repas, ça me fait grossir !

– n’utilise pas trois cent mille crèmes et autres cosmétiques, parce que s’il n’ont pas de pH neutre, ben ça me fait mal !

– Ris plus souvent avec tes amis, sinon, je fais une dépréssion ! Na !

– Fais du sport mais pas trop, parce que trop de muscles tue le muscle.

– La clope, t’arrête maintenant ! Même si on est accros aussi bien l’un que l’autre.

– Mets ton manteau sinon on va tomber malade.

– Ne passe pas trop de temps devant les écrans, sinon tu dis adieu à nos yeux kapiche ?!

– Dors, j’arrive pas à me concentrer en classe tellement on est fatigués !

– Nos cheveux, ils demandent qu’une chose : un coup de peigne !

– Mange bien au repas, comme ça on n’a plus faim et ça évite que tu grignottes entre les repas

En attendant que tu fasses ça,  je verrai si je peux arrêter l’acné sur ton front, tes crampes quand tu cours et peut-être redresser tes dents pour que tu n’aies plus cet appareil dentaire, j’ajoute une meilleure vue et une plus grande intelligence si tu le fais tout de suite.

Signé : ton corps.

Ps : si tu pouvais éviter de me regarder dans le miroir, ça m’arrangerait, parce que ça me gêne !

Avr
02
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 02-04-2012

… Pour M. Mastorgio en réponse à ses commentaires sur l’article sur l’ours en peluche.

 

Avr
01
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 01-04-2012

Claude François est mort, il y a longtemps, il était né il y a encore plus longtemps, je m’en suis rendu compte cet après-midi, au cinéma, entouré de septuagénaires, de quelques quinquagénaires et de deux pauvres ado qui semblaient plus amenés ici par leurs parents que venus de leur plein gré. Ecouter du disco en ayant à côté de soi lesdits vieillards légèrement durs de la feuille fredonnant les airs les plus connus, réagissant avec enthousiasme ou terreur, toujours avec beaucoup de bruit aux différentes étapes du film, ce fut la partie la plus pénible de la séance, la plus surréaliste aussi et, avec du recul, la plus émouvante, donc, non, rien, je ne regrette rien, oups, je me trompe de chanteur et de fim. Je suggère des projections en maison de retraite, entre Cloclo et the artist, certains devraient y retrouver une second jeunesse, en attendant le prochain biopic sur Marilyne Monroe.

Quoi qu’il en soit et en dépit de mes éternelles jérémiades sur le fait que je ne sois pas seul dans les salles de cinéma, j’eus beaucoup de plaisir à voir ce film et à découvrir la vie de cette idole des jeunes, même si le qualificatif revient à monsieur Halliday. Il faut en effet savoir que je n’ai pas si bien connu Claude François et que je ne suis pas absolument fan, même si j’apprécie certains de ses succès, surtout le mal aimé, c’est toute ma vie . Qu’on le veuille ou non cet homme a marqué la chanson française et les mémoires. Il me semble donc que les différents aspects de son caractère, qu’il avait fort mauvais, sont mis en avant de manière juste, tout comme certains de ses autres travers, le tout expliquant aussi son succès: rigueur, exigence, travail. Les 2h30 du film passent assez vite, emportées par Jérémie Renier, Belge, je le rappelle, et ce n’est pas un problème, la preuve, qui est époustouflant dans le rôle et pas uniquement en raison de la sidérante ressemblance physique.

Un bon divertissement donc, sans prétention intellectuelle, fidèle, ce me semble, à ce que fut la vie de l’homme et qui, pour les 3è, trouve le moyen, qui ne m’a pas échappé, de faire référence à plusieurs pages de votre manuel d’histoire, si si, dont la 153, avec la nationalisation du canal de Suez, dédicace spéciale 3èIV et leur récent devoir maison!  Je l’ai dit, je le redis, le programme d’histoire est partout! Ah, dernier détail, je souhaiterais que lors de mes cours les élèves fassent preuve du même enthousiasme que les fans de Cloclo lors de ses concerts, j’insiste. Comment? Mais si, mes costumes sont à paillettes!